En Côte d’Ivoire, un enseignant a été interpellé par les autorités pour son implication dans une fraude lors des épreuves écrites du BEPC session 2025.
Et ce, malgré les avertissements répétés du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation contre toute tentative de tricherie.
Les épreuves écrites se sont déroulées du 26 au 30 mai 2025. À leur issue, la direction des Systèmes d’Information du Ministère a saisi l’Autorité Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), via la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), pour suspicion de fraude.
Plusieurs candidats ont été pris en flagrant délit de tricherie. Ils étaient en possession de téléphones portables — pourtant formellement interdits — qu’ils utilisaient pour recevoir les corrigés des épreuves via l’application WhatsApp.
L’enquête technique menée par la PLCC, avec l’appui des centres spécialisés de l’ANSSI, a permis d’identifier et d’interpeller un enseignant à domicile, répondant aux initiales O.O.F.
BEPC 2025 : tricherie en ligne
Lors de son audition, O.O.F a reconnu être au cœur d’un système de fraude bien organisé, ciblant aussi bien le BEPC que le BAC. Sur sa page Facebook, la PLCC a détaillé le mode opératoire de ce réseau de triche.
« Selon les informations fournies, l’enseignant proposait à ses élèves un « accompagnement » durant les examens. En amont, il leur demandait :
- Le centre d’examen
- Une copie de la convocation
- Le numéro de la salle et de la table
Grâce à des complicités internes (dans le secrétariat et parmi les surveillants), les téléphones portables étaient introduits illégalement dans les salles d’examen. Les candidats recevaient ensuite en temps réel les corrigés envoyés par O.O.F via WhatsApp.
En échange de ces services frauduleux, l’enseignant exigeait :
- 100 000 FCFA pour l’envoi simple des corrigés
- 200 000 FCFA si des complices devaient être mobilisés dans le centre
Après ses aveux, O.O.F a exprimé des regrets. Il a été déféré devant le parquet pour fraude à l’examen, conformément à l’article 299 du Code pénal.
Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, en collaboration avec l’ANSSI, réaffirme sa détermination à lutter contre toute forme de fraude, afin de préserver l’intégrité et la crédibilité des examens scolaires en Côte d’Ivoire ».