En Côte d’Ivoire, les autorités ont saisi plus de 1 000 téléphones portables lors des examens du BAC session 2025.
C’est ce qu’a révélé la RTI dans un reportage publié ce 20 juin 2025 sur sa page Facebook.
Et ce, malgré les nombreux avertissements lancés par la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, contre toute tentative de fraude.
Une enquête de la RTI, menée à Abobo en collaboration avec les équipes du ministère, a mis au jour un système de tricherie bien organisé, combinant usage massif de téléphones portables et complicités internes.
Lors d’un contrôle inopiné, effectué au troisième jour des examens dans un centre de composition à Abobo, les enquêteurs ont découvert des téléphones dissimulés dans les vêtements, les toilettes, voire dans les poubelles. Rien que dans ce centre, 37 appareils ont été saisis.
Il est rappelé que la présence de téléphones portables est formellement interdite dans les centres d’examen.
Les téléphones saisis seront transmis à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour des enquêtes approfondies, en vue d’éventuelles interpellations.
Les examens du BAC ont débuté le lundi 17 juin et se sont achevés ce vendredi 20 juin 2025.
Pour mémoire, lors de l’examen du BEPC, un enseignant avait déjà été interpellé par les autorités.
Ce dernier a reconnu avoir mis en place un réseau de triche en ligne à travers l’application WhatsApp, utilisant des smartphones introduits dans les salles d’examen grâce à des complicités internes, notamment au niveau du secrétariat et de la surveillance.
Les candidats recevaient en temps réel les corrigés envoyés par ce dernier.
Les tarifs de cette fraude étaient les suivants :
-
100 000 FCFA pour l’envoi simple des corrigés ;
-
200 000 FCFA si des complices devaient être mobilisés dans le centre.