Une déclaration de la ministre ivoirienne, Anne Désirée Ouloto, à propos des concours en Côte d’Ivoire ne laisse personne indifférent.
« Tant que je suis là, plus personne ne paiera pour un concours en Côte d’Ivoire.
Je n’accepterai jamais qu’on me donne de l’argent pour que l’enfant de quelqu’un intègre la fonction publique. Personne ne doit payer pour cela, c’est une pratique inacceptable », a lancé la ministre.
Mais force est de constater que la réalité sur le terrain est loin d’être conforme aux propos de madame Anne Désirée Ouloto.
Les Ivoiriens se sont prononcés dans la section des commentaires.
« Officiellement parlant non ! Mais officieusement, tout est possible. Tant que, vous les ministres et autres responsables de gestion des entités publiques, vous serez des acteurs politiques, vous serez obligés de laisser aller.
Parce que très souvent, vos collaborateurs que vous nommez, proviennent de vos partis politiques. Tout ça, sera possible quand on nommera sur la base de l’expérience ».
« Mon cher M. Gnamien Konan avait parlé ainsi, mais c’étaient les mêmes scénarios-là..! Nous, on va apprendre un métier à nos enfants pour éviter qu’ils soient frustrés comme nous l’avions été après avoir obtenu tous nos diplômes sans toutefois avoir eu l’argent de vos concours ».
« Vous le savez très bien madame la ministre, qu’aucun concours de la fonction n’est accessible sans les millions. On paie sinon on échoue à 99,9%. S’il vous plaît, arrêtez de nous narguer ».
« Même cette année au concours de CAFOP, il y a eu des candidats qui ont payé pour être admis. Madame la Ministre, s’il vous plaît une question, ça fait combien de temps que vous êtes ministre de la fonction publique ? Et pourquoi c’est maintenant vous ne voulez plus prendre l’argent ? ».
« Comment explique-t-elle le dépassement des postes budgétaires à l’issue des concours ? Pour un concours où il y a 10 places, on se retrouve à 200 en formation une fois les résultats donnés. Comment explique-t-elle cela ? ».
« Écart entre paroles et actions. Je souhaiterais sincèrement que le sérieux revienne, la discipline soit et l’application de la règle à tous s’applique avec rigueur sans complaisance et sans distinction, aucune », peut-on lire.