La Côte d’Ivoire a annoncé une nouvelle mesure pour renforcer sa lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terr0risme. C’était le 12 février 2025, lors du Conseil des ministres.
Le gouvernement a adopté un décret qui modifie l’organisation du ministère des Finances et du Budget. Ce décret crée une structure clé : le Groupe de Surveillance Financière (GSF).
Cette nouvelle entité aura un rôle central dans la surveillance et le contrôle des activités financières du pays. Le GSF sera chargé de l’organisation des contrôles sur les entités financières assujetties.
Il aura également pour mission de veiller à l’application des sanctions, en particulier celles relevant de la Direction générale des Douanes. L’objectif est de renforcer l’efficacité des inspections et des actions entreprises contre les flux financiers suspects.
Le décret du gouvernement s’inscrit dans un contexte plus large. Depuis plusieurs années, la Côte d’Ivoire a entrepris une série de réformes pour renforcer son cadre juridique en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terr0risme.
Le pays s’engage ainsi à respecter les recommandations du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), qui pousse les États à durcir leurs législations en la matière.
Le GSF travaillera en coordination avec d’autres autorités nationales telles que la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-CI).
Cette dernière continue de jouer un rôle crucial dans la détection et l’analyse des transactions suspectes. Le GSF et la CENTIF-CI devront collaborer étroitement pour éviter toute lacune dans la surveillance des transactions financières et des circuits d’argent illicite.
Cette décision s’ajoute à d’autres mesures déjà adoptées par la Côte d’Ivoire, comme la mise en place de la loi uniforme de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Le gouvernement ivoirien renforce ainsi son dispositif pour sécuriser ses systèmes financiers.
Ces réformes ne visent pas seulement à protéger l’économie ivoirienne, mais également à garantir que le pays reste conforme aux normes internationales.
Le gouvernement démontre ainsi sa volonté de participer activement à la lutte contre le financement des groupes terroristes et les activités criminelles transnationales.