En Côte d’Ivoire, la PLCC a arrêté un malfrat utilisant le réseau social Facebook pour soutirer de l’argent à ses victimes.
Sur sa plateforme, la PLCC a décrit la mission ayant conduit à l’arrestation de ce dernier.
« La technologie et le numérique occupent une place importante dans nos vies. La sécurité des données à caractère personnel devient donc un enjeu crucial pour tous. L’utilisation frauduleuse d’éléments d’identification, tels que les noms, les images, les adresses, etc., a connu une évolution alarmante.
Les escroqueries liées à ce type d’infraction engendrent des conséquences graves pour les victimes, compromettant leur sécurité financière et leur confiance envers les systèmes numériques.
Ce phénomène soulève des questions importantes sur la protection des données à caractère personnel et appelle à une vigilance accrue. Face à l’essor des fraudes identitaires, des mesures pénales et de sensibilisation ont été prises pour contrer cette menace en pleine expansion.
L’affaire OKN illustre parfaitement les méthodes employées par les fraudeurs. Le sieur HB, un utilisateur actif des réseaux sociaux, est informé par ses proches qu’un individu se fait passer pour lui sur Facebook.
Cet individu a contacté plusieurs proches d’HB, leur demandant de lui envoyer de l’argent sous prétexte qu’il avait besoin d’aide pour un problème urgent. Il leur envoyait le message suivant : « Je veux savoir si tu peux expédier de l’argent à mon technicien, il va me régler un problème, je rentre à Abidjan vendredi, je te rembourserai. » Alarmé par cette information, HB vérifie rapidement son compte et constate l’existence d’un faux profil à son nom.
Certains de ses proches, pensant réellement aider HB, avaient déjà transféré de l’argent à ce fraudeur. Face à cette situation préoccupante, HB décide d’agir et se rend à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour porter plainte.
Les investigations menées par la PLCC, en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN), ont conduit à l’interpellation d’OKN. Interrogé, il a reconnu sans difficulté les faits qui lui sont reprochés, révélant un mode opératoire qui consiste à créer de faux comptes Facebook pour soutirer de l’argent à des victimes.
Il a ajouté qu’il exerçait cette activité depuis peu et avait déjà obtenu la somme de 350 000 francs CFA, qu’il avait utilisée pour ses besoins personnels. Il a également déclaré qu’il comptait environ 30 victimes à son actif et qu’il n’agissait pas seul.
Pour conclure, OKN a été conduit au parquet pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification et escroquerie en bande organisée sur Internet. Ces infractions sont prévues et punies par les articles 14 et 25 de la loi N°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité », a-t-elle indiqué.