À Abidjan, en Côte d’Ivoire, une structure unique en son genre vient en aide aux femmes et enfants victimes de violences, nous apprend l’AFP.
Inauguré en avril 2023, le centre Akwaba Mousso offre un accompagnement global et gratuit, mêlant soutien psychologique, juridique, médical et réinsertion.
Un havre de paix salvateur pour ces femmes meurtries dans leur chair et leur âme.
« La seule solution pour moi, c’était la mort, maintenant, je veux vivre », témoigne Emmanuelle, 24 ans, accueillie ici après les abus subis par ses filles.
Comme elle, 132 femmes ont déjà été prises en charge par l’ONG entre mai et décembre derniers, dont 25 hébergées dans un foyer dédié.
Car c’est bien là la force d’Akwaba Mousso : regrouper en un même lieu tous les intervenants nécessaires. Travailleurs sociaux, juristes, psychologues, médecins…
Une véritable équipe pluridisciplinaire œuvre à la reconstruction de ces femmes, souvent tombées dans un profond mal-être psychologique.
« Les troubles du stress post-traumatique, la dépression, les troubles somatoformes (troubles mentaux entraînant des symptômes physiques) sont vraiment récurrents chez les femmes qu’on reçoit ici », confirme le psychologue Prince Tra Bi.
Un suivi personnalisé qui leur permet, pas à pas, de reprendre confiance en elles.
« J’ai de la valeur, je me suis donné de la valeur », se réjouit ainsi Huguette, longtemps cantonnée au rôle de femme soumise avant de trouver l’aide adéquate.
Une fois cette renaissance assurée, un second « parcours » est proposé pour les réinsérer socialement et professionnellement.
Une prise en charge globale rendue possible par des financements privés et publics, même si l’ONG peine encore à boucler ses budgets.
Mais son importance demeure cruciale en Côte d’Ivoire où plus de deux viols sont commis chaque jour sur des femmes, dont 70% n’osent pas porter plainte.
© Avec l’AFP
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