Le ministère des Ressources animales et halieutiques en Côte d’Ivoire a plombé le moral de certains amateurs de porc au four. Il a procédé à une vaste opération de contrôle sanitaire sur les denrées alimentaires d’origine animale.
Le résultat en a été choquant. Plus de 3 tonnes de viande de porc, parfois destinées au four, et 500 volailles impropres à la consommation, ont été saisies en 3 jours seulement.
C’est le directeur des Services vétérinaires, Dr Kalo Vessaly, qui a révélé ce triste bilan, à l’issue d’une opération de démolition de sites clandestins d’abattage dans la commune de Bingerville.
Face à la forte demande générée par les fêtes de fin d’année, de nombreux commerçants peu scrupuleux cherchaient en effet à écouler des animaux abattus et conditionnés illégalement.
Des pratiques qui peuvent vite se rélever dangereuses pour le consommateur. C’est la raison du renforcement exceptionnel des contrôles vétérinaires sur les marchés, les boucheries, les fermes avicoles et les élevages porcins.
« Si ces denrées ne sont pas de bonne qualité, elles peuvent provoquer des intoxications alimentaires », a ainsi martelé le Dr Vessaly.
Du porc bombardé de médicaments avant d’être envoyé au four
Parmi les pratiques frauduleuses régulièrement constatées : la vente à la criée d’animaux vivants hors des marchés autorisés, ou encore le maintien des volailles la tête en bas avant leur abattage.
« Après une journée dans cette position, ça crée des problèmes de santé à l’animal, qui est alors bombardé de médicaments avant d’être revendu dès le lendemain », dénonce le directeur des services vétérinaires.
Résultat des courses : les consommateurs pouvaient avaler des cocktails de produits chimiques en plus de leur plat de fête. D’où l’importance de ces opérations coup de poing pour traquer les brebis galeuses, et sensibiliser la population aux bonnes pratiques d’achat.
Des sanctions pour les vendeurs indélicats
Car en plus de la destruction systématique de leurs installations illégales, les vendeurs pris en infraction s’exposent désormais à de lourdes amendes, voire à 6 mois de prison. De quoi les encourager à respecter les normes sanitaires élémentaires à l’avenir.
De leur côté, les autorités rappellent quelques conseils simples aux consommateurs de viande : vérifier la présence d’un cachet attestant du contrôle vétérinaire, éviter les étals situés à proximité d’égouts ou de poubelles, et favoriser les boucheries situées dans les marchés autorisés et régulièrement désinfectés.
Autant de réflexes simples, mais efficaces pour éviter tout risque d’intoxication même après la période de réveillons. Et garder le sourire pour aborder 2024 !
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