Côte d’Ivoire : Didier Drogba dévoile ses ambitions pour la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football, vous serez surpris

Côte d'Ivoire : Didier Drogba dévoile ses ambitions pour la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football, vous serez surpris

Crédit Photo : DR

Didier Drogba s’est-il remis de son échec lors des élections pour la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football en Côte d’Ivoire ? Cette question taraude l’esprit de nombreux amateurs de football.

A la faveur d’un entretien exclusif accordé à Radio France International (RFI), l’ancien capitaine des Éléphants de la Côte d’Ivoire, Didier Drogba, a dévoilé ses ambitions pour la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football.

Mettant à profit cette tribune, l’ancien joueur de Chelsea et de Marseille parle de sa fondation, et de ses réussites, des Éléphants, de la Coupe du monde 2026.

Lire ci-dessous, l’intégralité de son interview :

RFI: En dehors de votre vie de footballeur professionnel, vous avez créé une fondation qui a maintenant 17 ans d’existence. Il y a différents projets, au départ, basés sur la santé. Il y a aussi des volets d’éducation. Quel est le projet, dont vous êtes le plus fier ? La réalisation qui vous marque le plus ?

Didier Drogba : Il y en a tellement, mais merci de me donner l’opportunité de pouvoir m’exprimer sur la fondation. C’est vrai qu’on a fait beaucoup de choses depuis 2017, dont la création de l’hôpital. La Fondation Didier Drogba a trois piliers principaux que sont l’éducation, la santé et le développement durable. Mais dans éducation et santé, il y a aussi l’autonomisation de la femme, parce que cela fait partie aussi d’une certaine éducation. Il faut aider les femmes, les encourager. Et en fait, pour moi, tous les projets ont la même valeur sentimentale.

Lorsqu’on parle de l’éducation et la construction d’une école dans une zone rurale cacaoyère ; donner l’opportunité à des enfants de pouvoir étudier, aller en cours et changer le narratif de leur vie, prendre leur destin en main, ça pour moi, c’est fort. C’est fort parce qu’on donne les outils à un jeune pour pouvoir décider de son avenir. C’est très important. Ensuite, il y a l’aspect santé avec la construction de cet hôpital (à Attecoubé, ndlr). L’accès aux soins n’est pas toujours facile en Afrique et permettre à des personnes qui n’ont pas forcément les moyens de pouvoir accéder aux soins, c’est fort aussi.

Est-ce qu’il y a un patient ou une élève en particulier dont vous aimeriez souligner la trajectoire grâce à la Fondation ?

C’est marrant parce qu’on est en contact avec une jeune Camerounaise, Ketia, qui a à peine 17 ans, qu’on a rencontrée lors du Global Youth Forum of Tourism, organisé par l’Organisation mondiale du tourisme. Cette jeune fille est focus et concentrée sur tout ce qui est développement durable.

Elle est vraiment brillante, vous entendrez parler d’elle. On a décidé de l’accompagner dans ses formations et de payer ses études pour qu’elle puisse réaliser son rêve. Et ça, c’est aussi une des fiertés de la Fondation. Qu’on puisse lui offrir des opportunités d’étudier à Harvard ou dans des écoles à Boston.

Et sur le plan médical, grâce à votre clinique mobile qui dépiste et sensibilise sur les risques liés aux maladies cardiovasculaires, vous avez été marqué par des patients en particulier ?

Il y en a beaucoup qui ont été sauvés parce que les maladies cardiovasculaires sont, après le paludisme, le numéro 2, en termes de mortalité en Afrique. Donc le simple fait d’avoir une camionnette mobile qui va au cœur des populations, qui se déplace, va vers les communautés pour leur permettre d’avoir des soins, d’être testés pour voir s’ils sont en bonne santé et ensuite les rediriger vers des hôpitaux ou vers des médecins pour un traitement, c’est fort. 

Nous, on voit l’impact de la Fondation au quotidien parce que ces gens-là nous remercient ensuite. Ils nous appellent, ils nous remercient. C’est tout ce qu’on demande. En fait, je me nourris de ça, de ces actions parce que ça m’occupe, parce que ça me fait du bien tout simplement.

La Fédération ivoirienne de football, c’est encore dans vos rêves ?

Je rêve très peu en ce moment.

Et la CAF ? Vous êtes « Légende » de la CAF. Est-ce que vous aimeriez un jour être à la direction de la CAF ? Ou est-ce que c’est compliqué ?

Ce n’est pas un sujet qui vient de manière répétitive et quotidienne chez moi. Ce n’est pas un sujet. Je passe beaucoup de temps avec ma famille, on échange sur des projets, sur des perspectives, et la CAF ce n’est pas forcément un sujet qui est revenu à table à plusieurs reprises. Donc non, je ne vois pas pourquoi je devrais parler de ça en fait.