En Côte d’Ivoire, le parquet a annoncé la découverte d’armes de guerre chez des manifestants de l’opposition.
C’est ce qu’a indiqué le Procureur de la République, Koné Braman Oumar, ce mardi 28 octobre 2025, dans un communiqué publié sur la page Facebook du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
En effet, le 11 octobre dernier, malgré l’interdiction préfectorale, des militants du PPA-CI et du PDCI-RDA sont descendus dans les rues pour protester contre la candidature du président Alassane Ouattara à un quatrième mandat.
Plusieurs d’entre eux ont été interpellés à la suite de violences et de troubles à l’ordre public. La majorité des personnes arrêtées ont écopé de trois (03) ans de prison ferme.
Selon le communiqué du parquet, les enquêtes menées après ces événements ont révélé que certains manifestants détenaient des armes de guerre.
Le Procureur a rappelé que la détention illégale d’armes à feu constitue une infraction passible de cinq (05) à dix (10) ans d’emprisonnement ferme, conformément à la loi en vigueur.
Il a enfin invité toutes les personnes détenant des armes sans autorisation administrative à les déposer volontairement dans les unités de police ou de gendarmerie, afin de bénéficier de circonstances atténuantes.
Voici le communiqué :
Le Procureur de la République, Directeur de la Section Antiterroriste du Tribunal de Première Instance d’Abidjan, porte à la connaissance du public que les enquêtes menées et les arrestations opérées dans le cadre des procédures pénales ouvertes à la suite des violences perpétrées lors des attroupements, armés ou non armés, et des troubles à l’ordre public consécutifs à l’interdiction de la marche projetée le 11 octobre 2025 par les groupements politiques dénommés PPA-CI et PDCI-RDA, ont révélé que certains individus, ainsi que des personnes se réclamant membres du service d’ordre du PPA-CI, étaient munis d’armes de guerre.
Il tient à rappeler que la détention illégale d’armes de guerre constitue une infraction, conformément à la loi portant répression des infractions à la réglementation sur les armes, munitions et substances explosives. Les auteurs de telles infractions encourent une peine de cinq (05) à dix (10) ans d’emprisonnement ferme.
Aussi, le Procureur de la République demande-t-il instamment à toutes les personnes détenant des armes sans autorisation administrative de les déposer dans les unités de Police ou de Gendarmerie, sous peine de poursuites judiciaires.
Le dépôt volontaire de ces armes pourra leur permettre de bénéficier de circonstances atténuantes.
Fait à Abidjan, le 28 octobre 2025
Le Procureur de la République
Koné Braman Oumar
Magistrat hors hiérarchie