La situation semble se calmer entre le père Norbert Abekan et le ministre gouverneur Cissé Ibrahima Bacongo concernant les travaux de déguerpissement.
En effet, il y a quelques jours, le district d’Abidjan, sous la houlette du ministre gouverneur, a entamé des travaux de déguerpissement des quartiers délabrés, mettant à la rue les habitants de la localité.
Sidéré par cette initiative, l’abbé Abekan a pris la parole et a mis en garde contre ces travaux, allant même jusqu’à proférer des menaces.
« Détruire mon village Anono pour un certain renouveau, c’est être très ingrat. Tous les quartiers Riviera Golf, Riviera deux, Riviera Trois, Bonomin, Djorobité étaient les plantations de cacaoyers, de caféiers et de palmiers de mes ancêtres, mes grands-parents et mes parents.
Vous les avez rasés pour faire pousser vos villas et buildings gratuitement. Ça ne vous suffit pas ça ?
Vous voulez rendre plus beau le visage de ce pays ? Alors commencez par vos villages de cases plongés dans la nuit et dans les broussailles. Ça sera plus juste.
Je vous préviens : avant que vous ne trouviez votre confort recherché, vous passerez avec vos machines d’enfer sur mon corps.
Je ne laisserai point voler l’héritage de mes ancêtres, je ne laisserai point raser la terre de mes souvenirs d’enfance, la terre où reposent en paix mes ancêtres », avait-il déclaré.
Cependant, le prêtre est revenu sur ses propos après un entretien avec le ministre Bacongo.
« C’est parce que j’ai rencontré le Ministre – Gouverneur Cissé Ibrahima Bacongo que j’ai su, qu’à Boribana, il y a des zones à risques.
Il m’a aussi dit que la lagune Ebrié est un vrai cimetière, car les bébés morts nés sont jetés là-bas » a-t-il confié.
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