Côte d’Ivoire : Damana Adia Pickass visé par 17 chefs d’accusation

Côte d’Ivoire Damana Adia Pikass visé par 17 chefs d’accusation

Crédit photo : DR

Arrêté le mardi 5 novembre 2025, le bras droit de l’ancien président Laurent Gbagbo, Damana Adia alias « Pickass », est visé par une vingtaine de chefs d’accusation.

C’est ce qu’indique le communiqué du procureur de la République, Koné Braman Oumar, publié ce 6 novembre sur la page officielle du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

Selon le communiqué, une information judiciaire a été ouverte à son encontre, avec mandat de dépôt, pour les faits suivants :

  • actes terroristes ;
  • assassinat ;
  • atteinte aux opérations électorales ;
  • outrage et voies de fait envers un bureau de vote et ses membres ;
  • participation et organisation d’une manifestation interdite ou non déclarée ;
  • participation à un mouvement insurrectionnel ;
  • attroupement armé ou non armé ;
  • destruction volontaire de véhicules appartenant à autrui ;
  • destruction volontaire de biens (véhicules, installations ou constructions) appartenant à une personne de droit public ;
  • incendie volontaire de biens (véhicules, installations ou constructions) appartenant à une personne de droit public ;
  • incendie volontaire de véhicules appartenant à autrui ;
  • apologie de crimes de meurtre, de pillage, d’incendie ou de destruction d’édifices, de vol, et de crimes contre le droit des gens ;
  • vol commis en réunion avec port d’armes et violences ayant entraîné des blessures ;
  • complot contre l’autorité de l’État ;
  • atteinte à l’ordre public ;
  • organisation d’une bande armée ;
  • détention sans autorisation d’armes de la 1ʳᵉ et de la 6ᵉ catégories.

Fidèle de longue date de Laurent Gbagbo et figure de l’aile dure de son parti, Damana Pickass était apparu pour la dernière fois le 16 octobre, dans une vidéo d’une vingtaine de minutes, où il appelait les Ivoiriens à manifester.

« Tous les Ivoiriens sont invités à occuper les rues de façon pacifique. Je vous invite à beaucoup plus de détermination, à beaucoup plus de volonté, à beaucoup plus d’engagement », avait-il déclaré.

Fin septembre, lors d’une convocation au tribunal, il avait affirmé avoir été « mis en garde » par le procureur, qui lui avait signifié qu’il serait arrêté en cas de troubles à l’ordre public.

En début d’année, il avait été condamné à 10 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, dans une affaire remontant à 2021. En l’absence de mandat de dépôt, il n’avait toutefois pas été incarcéré, comme cela arrive parfois en Côte d’Ivoire, même pour des peines lourdes.

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