Véritable coup de théâtre au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Tidjane Thiam n’en est plus le président.
La nouvelle est depuis quelques heures au centre de l’actualité ivoirienne. Tidjane Thiam n’est plus le président du principal parti d’opposition, le PDCI-RDA.
L’ex patron du Crédit Suisse a décidé de démissionner de son poste de président de cette importante formation politique ivoirienne.
Il a lui-même annoncé sa décision de quitter la présidence du Parti, à travers une déclaration rendue publique le dimanche 11 mai 2025.
« C’est dans l’intérêt supérieur de notre Parti que je prends la décision de remettre entre vos mains, à compter de ce jour, mon mandat de Président », a déclaré Tidjane Thiam.
Une décision qui intervient quelques semaines après sa radiation de la liste électorale par la justice.
Selon les explications qu’avait donné son avocat, la justice a estimé que Tidjane Thiam avait perdu la nationalité ivoirienne lorsqu’il a acquis la nationalité française.
En effet, la justice a acté que l’ex banquier international ne disposait plus de sa nationalité ivoirienne lors de son inscription sur les listes électorales en 2022.
« harcèlement judiciaire inqualifiable »
Lors de l’annonce de sa démission de la présidence du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam a évoqué un « harcèlement judiciaire inqualifiable », contre sa personne et le parti.
« Ces avancées annonciatrices de notre prochain retour au pouvoir d’État ont déclenché des attaques répétées et injustifiées, avec la justice pour principal instrument. Face au harcèlement judiciaire inqualifiable dont le Parti et moi-même sommes l’objet, face au déni de ma nationalité ivoirienne par les autorités au mépris de l’histoire et des traditions de notre pays, je souhaite préserver le Parti d’une prise en otage planifiée.
Ceux qui ont conçu, organisé et financé ces opérations de harcèlement connaissent mal notre Parti », a-t-il souligné dans sa déclaration.
Il a par ailleurs assuré que « cette décision ne change rien à l’engagement que j’ai pris de conduire personnellement notre Parti à la victoire en octobre 2025 et je le ferai ».
Face à son retrait de la présidence du PDCI-RDA, il revient donc au doyen des vice-présidents d’assurer l’intérim conformément aux textes du parti.