Le procureur de la République de la Côte d’Ivoire, Braman Oumar Koné, a récemment alerté sur des infractions méconnues, pouvant entraîner des sanctions sévères, y compris l’emprisonnement, dans une note relayée par des sources locales.
En effet, dans son intervention sur la chaîne NCI, M. Koné a rappelé les limites de la liberté d’expression, informant sur les sanctions pouvant subvenir, en cas de dérives, et ce, même quand ces écarts de conduites ont eu lieu via des publications sur les réseaux sociaux.
« On est libres de dire, mais pas de dire tout et n’importe comment », a-t-il informé avec insistance, alors qu’il intervenait sur le plateau de l’émission NCI 360.
D’après le procureur, le simple fait de le taguer sous des publications, uniquement pour l’informer des dérives d’un autre internaute, pourrait aussi conduire à des sanctions disciplinaires.
« Si vous relayez une injure, une menace, une fake news ou tout contenu de nature à troubler I’ordre public, même en taguant ‘Monsieur le Procureur, voici quelqu’un qui insulte ici’, vous serez vous-même poursuivi pour diffusion de contenu répréhensible, même si c’est une capture d’écran que vous avez relayée, sans émotion, ni état d’âme », a-t-il assuré.
Avant de poursuivre en lançant un rappel à l’endroit de la population ivoirienne : « Si vous voulez saisir la justice. Rendez-vous au parquet avec vos preuves ».
De quoi informer davantage les Ivoiriens sur les bonnes dispositions à prendre afin d’éviter au maximum de tomber sous le coup de la loi.
Durant son intervention dans l’émission, M. Koné est aussi revenu sur les circonstances dans lesquelles se sont déroulées la récente manifestation organisée par l’opposition contre la candidature d’Alassane Ouattara pour briguer un 4e mandat.
Le procureur qui déplore des propos haineux et xénophobes, prétendument tenus par certains manifestants, a annoncé des sanctions.
Il a notamment assuré que toutes les personnes identifiées à travers des vidéos seront poursuivies et que « la fin de la récréation » est sifflée face à ces atteintes à la cohésion sociale.