Ce technocrate originaire de la Côte d’Ivoire a intégré le FMI suite à la décision des dirigeants de l’institution de Bretton Woods d’accorder un 3e siège à l’Afrique.
Cette décision, qui intervient après moult plaidoyers des dirigeants africains, avait été votée par le conseil des gouverneurs du FMI en août 2024. Pour occuper le poste, le dévolu a été jeté sur l’Ivoirien Wautabouna Ouattara.
Âgé de 53 ans, ce technocrate est un diplomate aguerri, titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny.
De 2013 à 2022, il a dirigé la politique d’intégration en Côte d’Ivoire avant de remplacer Marcel Amon-Tanoh au poste de secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente.
Avant sa nomination au FMI, il occupait le poste de ministre délégué auprès du ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur.
« Il s’agit d’une étape historique pour le FMI et pour l’Afrique », a déclaré la directrice générale Kristalina Georgieva.
« L’ajout d’un troisième siège africain à notre Conseil d’administration reflète non seulement les progrès considérables réalisés par le continent dans le développement de son potentiel humain et économique, mais cela renforcera également la voix de l’Afrique et rapprochera le FMI des populations que nous servons ».
Wautabouna Ouattara fera donc partie du trio qui va porter la voix de l’Afrique en général et de la Côte d’Ivoire en particulier au sein de la plus haute instance de décision du FMI.
Même si, il faut le reconnaître, le continent ne pèse toujours pas assez pour pouvoir influencer les décisions.
Les 54 pays africains, qui constituent le bloc le plus important parmi les 191 membres du FMI, détiennent seulement 6,5 % des droits de vote.
Les États-Unis (16,5 %), ou la France (4%) et la Grande-Bretagne (4 %) figurent parmi les pays les plus influents de l’institution.