Côte d’Ivoire / Café – Cacao : le gouvernement d’Alassane Ouattara prend une décision qui va faire plaire aux producteurs

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Crédits photo : New African Magazine / DR

À l’aube de la nouvelle campagne de commercialisation du cacao et du café en Côte d’Ivoire, le gouvernement d’Alassane Ouattara vient d’annoncer une décision qui devrait réjouir les producteurs.

En effet, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État chargé de l’Agriculture, a dévoilé une augmentation significative des prix au kilogramme pour ces deux cultures phares de l’économie ivoirienne.

Pour le cacao, pierre angulaire de l’agriculture du pays, le prix au producteur est fixé à 1 800 FCFA le kilogramme. Il s’agit d’une hausse de 20% par rapport à la campagne précédente.

Cette augmentation reflète la tendance haussière du marché mondial, qui a atteint des sommets historiques en avril 2024, avec un pic à 7 817 FCFA le kilogramme à Londres, un record depuis 1919.

Le café n’est pas en reste, avec un prix fixé à 1 500 FCFA le kilogramme, représentant une augmentation spectaculaire de 55%.

Cette revalorisation s’explique par une correction de l’offre mondiale et une hausse des cours sur le marché international, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis 46 ans en août 2024.

Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie plus large du gouvernement ivoirien. En effet, cette dernière inclut une harmonisation des politiques de production et de commercialisation avec le Ghana voisin, autre géant du cacao.

L’objectif est de renforcer la position de ces deux pays sur le marché mondial et d’assurer une meilleure rémunération aux producteurs.

En parallèle de ces augmentations de prix du cacao et du café, le gouvernement d’Alassane Ouattara a annoncé une mesure sociale d’envergure. Il s’agit de l’extension de la Couverture Maladie Universelle (CMU) à tous les producteurs de café et de cacao détenteurs de la carte du planteur, ainsi qu’à leurs familles.

Pour rappel, l’initiative a été financée par le Conseil du Café-Cacao à hauteur de 12 milliards de FCFA par an. Elle vise à améliorer significativement les conditions de vie des agriculteurs.

Ces décisions interviennent dans un contexte particulier, marqué par une baisse de la production en Afrique de l’Ouest due aux conditions climatiques défavorables liées au phénomène El Niño.