Côte d’Ivoire-Burkina Faso : quelques jours après les accusations d’Ibrahim Traoré, les autorités ivoiriennes posent un acte qui risque de déplaire à…

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Les autorités de la Côte d’Ivoire viennent de poser un acte à l’endroit de plusieurs réfugiés burkinabè qui, à coup sûr ne plaira pas à la junte au pouvoir au Burkina Faso.

En effet, selon plusieurs médias, notamment le média français RFI, plus d’une centaine de réfugiés burkinabè ont été refoulés de la Côte d’Ivoire.

À en croire RFI, le samedi 13 juillet 2024, 173 burkinabè étaient arrivés à Ouangolodougou dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Le groupe était constitué en majorité des femmes et des enfants et d’une cinquantaine d’hommes. Selon RFI, sept personnes parmi eux se sont rendues à la préfecture pour se déclarer et enregistrer leur bétail.

Cependant, trois jours plus tard, 164 personnes de ce groupe de 173 réfugiés ont été reconduites dans le pays par les autorités ivoiriennes au bord d’un bus.

Si les autorités burkinabè ont déploré cette attitude des autorités ivoiriennes, Abidjan ne s’est pas prononcé officiellement sur les raisons de cet acte.

« Ces personnes ne s’étaient pas enregistrées auprès des autorités. Il y a la crainte d’un afflux migratoire, avec une peur d’infiltrations » aurait déclaré une source locale selon RFI.

Pour le gouvernement de la transition du Burkina Faso, ces réfugiés qui ne souhaitent que se mettre à l’abri des violences terroristes, ont été refoulés « au mépris des règles humanitaires ».

Toutefois, le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, « a donné des instructions pour qu’une mission gouvernementale se déplace à Yendéré pour non seulement faire le point de la situation et s’assurer que les dispositions idoines sont prises pour assurer un accueil digne à ces compatriotes », a indiqué dans un communiqué la présidence burkinabè.

Il faut dire que depuis 2021, des milliers de burkinabè fuyant les violences liées au terrorisme migrent vers la Côte d’Ivoire afin d’y trouver refuge.

Par ailleurs, il faut dire que ce refoulement intervient quelques jours après que le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso a accusé la Côte d’Ivoire de vouloir déstabiliser son pays.