Les écoles privées laïques de la Côte d’Ivoire menacent le gouvernement ivoirien de boycotter les examens scolaires.
D’après nos confrères du Linfodrome, ces écoles privées laïques réclament à l’Etat, 90 milliards de FCFA d’arriérés.
M. Bety Effinistand, porte-parole de la Fédération Nationale des Établissements Privés Laïcs de Côte d’Ivoire (FENEPLACI) s’est exprimé :
« Nous sommes pratiquement à la fin de l’année scolaire 2024-2025, et pourtant les frais de l’année précédente n’ont pas été réglés. On nous avait promis célérité et transparence, mais c’est depuis l’introduction de l’ABS que les retards se sont accentués.
Les partenaires financiers n’ont plus confiance. Nous voulons que nos enfants aillent aux examens dans de bonnes conditions. Mais pour cela, l’État doit jouer son rôle.
Quand tu as 90 % de ton chiffre d’affaires dehors pendant un an ou deux, même avec du génie, tu ne peux pas t’en sortir.
Les 200 élèves payants dans un établissement de 1 000 élèves ne peuvent pas supporter les charges de tous. Nous avons tout tenté. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer ».
Ci-dessous, la réactions de quelques Ivoiriens après cette révélation choc !
« Je ne comprends pas quelque chose, tous les élèves (privé comme publique) paient les frais d’inscription et d’examens et toujours, ils ont du mal a payé. Sérieux, c’est incompréhensible ».
« 90 % du Chiffre d’affaires du privé viendrait des affectés de l’Etat. Ce ne sont plus des écoles privées, mais des établissements publics. Il faut revoir le business modèle. Il va arriver un moment où l’État n’enverra plus d’élèves au privé.
C’est loin, mais un jour, cela arrivera. l’État aussi deh, comment les enseignants et le corps administratif de ces écoles font pour manger s’ils ne sont pas bien payés voire pas du tout. Tout ceci contribue à dégrader le niveau de l’école ivoirienne ».
« L’État doit non seulement faire face à sa responsabilité vis-à-vis des établissements privés, mais en plus l’État doit se rendre moins dépendant de ceux-ci afin de pouvoir jouer son rôle de régulateur dans le secteur et de protecteur pour le citoyen : comment comprendre que dans des établissements privés où l’État dit prendre en charge la scolarité de ses affectés, les établissements leur réclament des sommes exorbitantes au titre des frais d’inscription ?
Comment comprendre que ces mêmes établissements qui bénéficient de la ‘manne’ de l’État maintiennent les enseignants qui y travaillent ( la majorité des enseignants du privé sont vacataires avec un misérable salaire à l’heure )? Ça en fait trop pour un État qui dit faire de l’école une priorité ».