Côte d’Ivoire : bonne nouvelle pour l’ex-ministre, Joël N’Guessan

Côte d'Ivoire bonne nouvelle pour l'ex-ministre, Joël N'Guessan

Crédit photo : Infoline CI

Bonne nouvelle pour l’ex-ministre et ancien porte-parole du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, Joël N’Guessan, arrêté pour avoir dénoncé l’exclusion par la justice de candidats d’opposition à l’élection présidentielle d’octobre. Il a notamment bénéficié le 7 juillet de la liberté provisoire, a annoncé son avocat.

Joël N’Guessan, ex-ministre des Droits de l’Homme (2006-2007), avait été interpellé le 18 juin et placé en détention provisoire le lendemain après des déclarations qui « jettent le discrédit sur des décisions de justice et sur l’institution judiciaire dans son ensemble », avait déclaré le procureur de la République Oumar Braman Koné.

Dans une interview au média en ligne ivoirien « lemondeactuel.com », M. N’Guessan s’était dit « convaincu que l’exclusion de certains acteurs politiques aboutira à une crise au plan national ».

« Si demain, il y a des troubles dans le pays, les premiers responsables, ce sont les magistrats », avait-il ajouté.

L’interview avait été relayée par plusieurs médias en ligne, des quotidiens et sur les réseaux sociaux.

« Monsieur Joël Kouadio N’Guessan a bénéficié ce 7 juillet 2025 de la part de la juridiction d’instruction d’Abidjan Plateau, d’une mise en liberté provisoire et est effectivement sorti du pôle pénitentiaire d’Abidjan pour regagner son domicile », a annoncé dans un communiqué Me Ange Rodrigue Dadjé, avocat de M. N’Guessan.

Le 5 juillet, M. N’Guessan avait présenté ses excuses à l’institution judiciaire.

« J’ai réalisé que mon interview avait choqué beaucoup d’acteurs de la justice, notamment des magistrats », a-t-il écrit dans un communiqué.

« Je tiens donc à présenter mes sincères excuses à l’institution judiciaire et aux magistrats pour mes propos tenus dans cette interview », a-t-il ajouté.

Selon le Code pénal ivoirien, les peines encourues pour « jeter le discrédit sur des institutions » peuvent aller de trois à cinq ans de prison.

La Côte d’Ivoire a plusieurs fois connu des violences lors de périodes électorales. Fin 2010 et début 2011, l’élection de l’actuel président Alassane Ouattara, contestée par son rival Laurent Gbagbo, avait fait environ 3.000 morts.

Quatre figures de l’opposition, dont l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), sont exclues de la course à la présidentielle du 25 octobre par des décisions de justice.

Le parti au pouvoir récuse régulièrement toute intervention politique dans le processus électoral, assurant qu’il s’agit de décisions prises par une justice indépendante.

Avec AFP

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