Dans les pays de l’UEMOA à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Mali, du Togo, du Burkina Faso et du Niger, il est désormais interdit de circuler avec un montant égal ou supérieur à 10 millions de FCFA.
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a, en effet, relevé à 10 millions de FCFA le seuil à partir duquel toute personne est tenue de déclarer les espèces et instruments négociables au porteur qu’elle transporte physiquement d’un pays membre à un autre.
Cette mesure est contenue dans l’Instruction n°002-03-2025, signée le 18 mars 2025 par le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou.
Elle remplace l’ancien seuil de 5 millions de FCFA jusque-là en vigueur. Concrètement, toute personne franchissant une frontière de l’UEMOA avec un montant égal ou supérieur à 10 millions de FCFA en liquide ou en valeurs au porteur, devra obligatoirement le déclarer aux services des douanes au point d’entrée ou de sortie.
Cette décision s’inscrit dans la stratégie régionale de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la circulation illicite de fonds, en conformité avec les engagements internationaux des pays membres.
Des sanctions fermes sont prévues pour les contrevenants, en vertu de la loi uniforme adoptée par les États de l’Union en matière de sécurité financière.
L’objectif est de mieux contrôler les flux financiers tout en maintenant la libre circulation dans l’espace communautaire.
Avec cette nouvelle mesure, les voyageurs circulant avec de fortes sommes d’argent dans l’espace UEMOA notamment en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Mali, au Burkina Faso et au Togo devront désormais s’y prendre autrement.