Le gouvernement ivoirien a pris des mesures d’aide au relogement, après les expulsions de milliers d’habitants et la destruction de quartiers précaires d’Abidjan, a annoncé mercredi son porte-parole.
« En vue de soutenir les populations affectées par les déguerpissements (nom donné aux expulsions) et d’éviter qu’elles se réinstallent dans de nouveaux sites à risques », le gouvernement a adopté un « dispositif de relogement », a déclaré Amadou Coulibaly .
« Le soutien de l’Etat » sera de « 250.000 francs CFA (381 euros) par ménage », a-t-il dit à l’issue d’un conseil des ministres.
Le montant global de cette mesure, qui concerne les habitants des « quartiers de Boribana, à Attécoubé et de Gesco, à Yopougon », les deux zones les plus touchées, est évalué à « 697 millions de francs CFA » (environ 1 million d’euros), a-t-il indiqué.
« Aucun quartier ne sera laissé pour compte », a assuré M. Coulibaly, d’autres zones de cette métropole de 6 millions d’habitants ayant également été détruites.
Il a également annoncé « l’allocation d’une aide à la construction d’un montant forfaitaire d’un million de francs CFA (1,524 euros) par famille », soit une somme totale de 3 milliards de francs CFA (environ 4,5 millions d’euros).
En outre, le gouvernement propose « la mise à disposition d’un terrain de 75m2 ou de 100 m2, selon la taille de la famille, avec la signature d’un bail » d’une « durée de 20 à 25 ans, pour un loyer de 10.000 francs CFA par mois, au terme duquel les nationaux impactés deviendront propriétaires », at-il dit.
Aucune date d’application de ces mesures n’a été communiquée.
« Le district autonome d’Abidjan », divisé en 13 communes, « dénombre une trentaine de quartiers d’habitats précaires localisés dans des zones à risque et exposés en permanence à des inondations et des glissements de terrain, qui, depuis 2005, ont provoqué la mort de plus de 340 personnes, a assuré le porte-parole.
« Tout nouveau quartier précaire qui va se constituer sera déguerpi », a-t-il prévenu.
Ces dernières semaines, de nombreux habitants visés par ces opérations ont déploré l’absence de préavis et de propositions de relogement.
Ces « déguerpissements » ne sont pas nouveaux, mais cette fois ils sont massifs et ont fait l’objet d’une vive polémique.
Avec l’AFP
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