Côte d’Ivoire/Affaire de doubles débits bancaires : le coup de gueule de Wilfried Zahui

Credit Photo : DR

L’homme de Dieu ivoirien, Amagou Wilfried Zahui, a poussé un énorme coup de gueule au sujet des doubles débits bancaires qui deviennent récurrents en Côte d’Ivoire.

« En Côte d’Ivoire, les doubles débits bancaires deviennent trop fréquents… et les remboursements trop lents, l’une des raisons de ma candidature à la députation. On te débite deux fois, et on te demande d’attendre 15 à 30 jours pour récupérer ton propre argent.

La vraie question est simple : que devient ton argent pendant ces 30 jours ? Dans la pratique, cet argent :

• quitte ton compte instantanément,
• ne t’appartient plus durant un mois,
• mais reste bel et bien dans le système bancaire.

Individuellement, un double débit de 10 000 F ou 25 000 F semble petit. Mais à l’échelle de milliers de clients touchés chaque mois, cela représente :

1- une trésorerie temporaire,
2- un coussin financier,
3- une forme de caisse constituée sans ton consentement, dont la banque peut bénéficier, même si elle ne l’avoue jamais clairement.

Pendant que toi tu stresses, que ton budget est déséquilibré, que tu dois repousser un paiement ou expliquer un retard… Ton argent circule dans un écosystème auquel tu n’as plus accès.

Et le plus grave : tu n’es pas dédommagé. Aucun intérêt, aucune compensation, aucun geste. Tu offres malgré toi un crédit gratuit, sans l’avoir choisi, sans contrat, sans taux… à une banque qui, elle, aurait facturé des agios si tu avais été en retard. C’est là que le problème devient moral, pas seulement technique.

Il est temps d’imposer un mécanisme juste :

1- Remboursement automatique sous 72 heures, même provisoire, pour que le client retrouve immédiatement son argent.

2- Indemnisation obligatoire si le délai dépasse 7 jours.

3- Transparence totale sur le nombre de doubles débits et les délais de remboursement par banque.

4- Sanctions en cas de retard répété, comme cela existe ailleurs.

Nous ne pouvons pas parler d’inclusion financière, de cartes bancaires, de paiements digitaux, de confiance dans les institutions… si la protection du consommateur reste la grande oubliée.

Les Ivoiriens ne demandent pas un miracle.

Ils demandent simplement que :
1- leurs erreurs soient corrigées rapidement,
2- leurs droits soient respectés,
3- et que leur argent ne serve plus, même temporairement, de trésorerie forcée à qui que ce soit.

Un système moderne doit être juste. Un système juste doit protéger le client. Et un client protégé fait confiance.

Amagou Wilfried Zahui, l’enfant de Marcory

Le soldat de la population ivoirienne », a déclaré Amagou Wilfried Zahui.

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