En Côte d’Ivoire, la direction de la Société Automobile de Crédit (SAUTOC) a réagi à l’interpellation de ses employés.
Dans un communiqué publié le 20 octobre 2024, adressé à la presse, aux organisations de droits de l’homme, aux souscripteurs, aux partenaires et à l’opinion nationale, SAUTOC, accusée de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, clame son innocence et demande la libération de ses employés.
Voici le communiqué :
« Communiqué officiel de SAUTOC
Abidjan, le 20 octobre 2024
La Direction de SAUTOC tient à informer l’opinion publique, nos souscripteurs et nos partenaires des événements récents qui ont gravement affecté notre entreprise.
Le mardi 15 octobre 2024, une perquisition a été menée dans nos locaux par la police, au cours de laquelle 9 de nos employés ont été arrêtés de force.
Ces employés, qui ne faisaient qu’accomplir leur travail, ont été détenus plus de 72 heures à la police judiciaire et déférés au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA, ex-MACA) pour des accusations de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Parmi eux se trouve une nourrice qui n’a pas pu allaiter son enfant depuis tout ce temps, ainsi que des stagiaires qui ne faisaient que chercher une expérience professionnelle. Une situation humanitaire injuste qui nous interpelle profondément.
Nous exprimons notre soutien indéfectible à ces employés et demandons leur libération immédiate.
Ils n’ont fait que remplir leur mission professionnelle, notamment en assurant le service minimum nécessaire à la gestion des remboursements et au dialogue avec nos souscripteurs, comme recommandé par le Trésor public.
Il est essentiel de préciser que le Trésor public nous a demandé de cesser nos activités d’investissement et de nous concentrer sur le remboursement des capitaux. Toutefois, cette décision ne signifiait pas la fermeture de l’entreprise. Il nous a été reproché à ce moment-là d’avoir fait appel public à l’épargne, ce dont nous avons pris acte, et nous avons suivi les instructions.
Notre seul objectif est d’assurer le remboursement progressif des sommes dues à nos souscripteurs, un processus qui nécessite la présence de nos employés pour maintenir un service minimum, recueillir les préoccupations des clients et trouver des solutions appropriées. Malgré ces efforts, nous faisons face encore aujourd’hui à de nouvelles accusations injustifiées de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Nous nous trouvons ainsi confrontés à des accusations multiples et contradictoires, sans que la situation réelle de notre entreprise ne soit correctement prise en compte, et nous ne comprenons toujours pas quel est le réel crime imputé à cette entreprise.
La police a également procédé à la saisie de l’ensemble des véhicules de l’entreprise, dont certains appartiennent à des clients ayant entièrement payé pour leur acquisition. En outre, les portes de nos bureaux ont été fermées, nous empêchant d’assurer la gestion normale de nos opérations. »