Le nouveau Centre d’animation et de Formation pédagogique (CAFOP) s’étend sur sept hectares, avec une architecture qui ne manque pas d’impressionner les visiteurs. Dans ce complexe aux vingt-huit bâtiments, amphithéâtres, salles de classe et installations sportives cohabitent, prêts à accueillir la prochaine génération d’enseignants ivoiriens.
« Cet établissement moderne offre un environnement propice à l’épanouissement intellectuel et moral des élèves-maîtres pour une éducation ivoirienne de qualité, gage du développement futur du pays », explique Patrice N’zi, enseignant associé au projet. L’homme ne cache pas sa satisfaction devant cette infrastructure qui tranche avec les conditions souvent précaires de formation des maîtres.
Le gouvernement, qui a fait de l’amélioration du système éducatif une priorité nationale, multiplie les créations de CAFOP dans les grandes villes du pays. Celui d’Anyama s’inscrit dans cette politique d’envergure, avec une capacité d’accueil estimée à un millier d’apprenants, dont la moitié pourra être hébergée sur place.
Au-delà de sa mission première de formation, cette nouvelle institution est perçue comme un moteur de développement local. « Construit dans le village d’Ahouabo, l’accueil d’un nombre important d’étudiants constituera un levier stratégique pour modifier la structure économique et sociale de la région », analyse Amara Coulibaly, sociologue spécialiste des dynamiques territoriales.
L’établissement se veut également le laboratoire d’approches éducatives innovantes, rompant avec les méthodes traditionnelles encore largement répandues dans le pays. Les élèves-maîtres y seront formés tant aux savoirs disciplinaires qu’aux compétences pédagogiques nécessaires pour affronter les défis éducatifs contemporains.
L’inauguration officielle, prévue dans les semaines à venir, marque l’aboutissement d’un projet ambitieux dont les effets devraient se faire sentir bien au-delà des murs du CAFOP, jusque dans les salles de classe des écoles primaires de tout le pays.