Après avoir fui la guerre pour habiter en Côte d’Ivoire, un ancien réfugié est devenu millionnaire avec 326 millions de FCFA sur son compte. Et ce réfugié se prénomme Henry Klak.
À travers une sortie sur les réseaux sociaux, Henry Klak a surpris la Côte d’Ivoire en révélant le processus par lequel il a quitté le statut d’ancien réfugié pour rassembler finalement 326 millions de FCFA. Voici donc son histoire :
« J’ai 38 ans et j’ai 326 millions de FCFA sur mon compte.
Aujourd’hui, je raconte mon histoire en public. Et ça me fait très mal pourquoi je n’ai pas pensé à prendre une photo quand je trainais dans la boue.
Quand j’ai fui la guerre au Libéria en 1998 pour aller en Côte d’Ivoire, j’avais une culotte, un tee-shirt de Blue Band et un Chapeau CAT.
Quand il pleuvait, j’étais heureux parce que je pouvais profiter pour me laver. Pendant les saisons sèche, un sachet d’eau suffisait pour me laver.
Je vais faire quoi avec la nourriture ? Si j’ai eu de l’eau pour boire c’est l’essentiel. Je dormais devant les magasins, sur les bancs dans les écoles, sur les tables des marchés.
Après, je me suis lancé après dans l’aide maçon. J’aidais les maçons à construire. On me donnait 3.000 FCFA par jour, je dépensais 500f et je gardais 2500f. Je profitais pour dormir dans les maisons inachevées qu’on construisait.
En 2005, j’avais économisé près de 3.000.000 FCFA, j’ai acheté un taxi. Je roulais moi-même et je dormais dans le taxi quand je suis fatigué jusqu’en 2010 où j’ai rencontré ma femme.
Elle m’a vu dormir dans mon taxi, elle a eu de la peine pour moi et elle m’a donné une chambre dans la maison de son père qui était décédé. On a réfléchi ensemble, on a lutté ensemble, on a souffert ensemble, on s’est retrouvé aux États-Unis en 2014.
Elle est spécialisée dans la décoration, elle se fait une fortune dedans. Moi je travaille avec le jeune le plus riche des États-Unis, il a 18 ans. Il fabrique lui-même et vend ses nœuds papillons partout dans le monde.
Aujourd’hui c’est avec une joie immense que je raconte ma vie, épouser Tania est la plus belle chose qui m’est arrivée« .
