La Côte d’Ivoire, le Maroc et l’Algérie figurent parmi les pays africains les plus engagés dans la transition énergétique en 2025. Un nouveau classement a mis en lumière les performances du continent en matière de développement durable.
La transition énergétique a progressé en Afrique grâce à un vrai engagement politique et des investissements en hausse. En 2025, c’est le Nigeria qui a mené la course, d’après le classement du Forum économique mondial publié le 18 juin.
Mais, la Côte d’Ivoire, le Maroc et l’Algérie ne sont pas en reste dans ce classement des pays africains engagés dans la transition énergétique en 2025.
Réalisé en partenariat avec le cabinet Accenture, « The Energy Transition Index (ETI) 2025 » évalue 118 pays selon 43 indicateurs.
L’analyse a reposé sur trois grands axes : sécurité, durabilité et équité énergétique, ainsi que sur cinq leviers de transformation comme la réglementation, les investissements, l’innovation, les infrastructures et le capital humain.
Les pays retenus le sont selon la disponibilité de données fiables sur un nombre minimal d’indicateurs par dimension. Chacun reçoit une note sur 100 pour chaque indicateur, ainsi que pour les deux sous-indices : performance du système et préparation à la transition. Le score global combine ces deux volets, pondérés à 60 % et 40 %.
« Avec un score global de 54,8 points, le Nigeria occupe le 61e rang sur l’ensemble des 118 pays étudiés. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a gagné 48 rangs comparativement à l’édition 2024 de l’indice, grâce notamment à des réformes réglementaires ciblées, à des investissements croissants dans les énergies propres et à des stratégies de transition localisées », ont renseigné les médias locaux.
« La Tunisie (62e rang mondial) occupe la deuxième marche du podium à l’échelle africaine, devant la Namibie (64e rang mondial), Maurice (69e), le Maroc (70e), l’Egypte (74e), l’Afrique du Sud (79e), le Kenya (88e) et l’Algérie (89e). La Côte d’Ivoire (90e rang mondial) ferme, quant à elle, le Top 10 africain ».
Le rapport a souligné que les avancées africaines en matière de transition énergétique sont portées par un engagement politique accru et des financements plus soutenus.
Il relève toutefois de fortes disparités entre les pays, liées au sous-investissement, à l’accès limité à l’énergie et à des fragilités institutionnelles persistantes.
L’Afrique subsaharienne a obtenu un score moyen de 48,8, contre 52,1 pour la région Moyen-Orient & Afrique du Nord.
À l’échelle mondiale, la Suède, la Finlande et le Danemark ont dominé le classement grâce à des politiques stables, des infrastructures solides et un mix énergétique bas-carbone. Suivent la Norvège, la Suisse, l’Autriche, la Lettonie et les Pays-Bas, reconnus pour leurs efforts en matière d’équité, d’investissement vert et de capacités renouvelables. L’Allemagne et le Portugal ferment le Top 10.
À l’échelle mondiale, la transition énergétique s’accélère après une longue période de stagnation. En 2025, 65 % des pays évalués ont amélioré leur score, dont 28 % dans les trois dimensions clés : sécurité, durabilité et équité.
Tandis que les économies avancées font face à des réseaux saturés et à des coûts élevés, plusieurs pays émergents d’Europe et d’Asie enregistrent de nets progrès grâce à des réformes ciblées, des infrastructures renforcées et une hausse des investissements verts.
Voici le classement des pays africains les plus performants dans le domaine de la transition énergétique en 2025 :
1-Nigeria (61e rang mondial)
2-Tunisie (62e)
3-Namibie (64e)
4-Maurice (69e)
5-Maroc (70e)
6-Egypte (74e)
7-Afrique du Sud (79e)
8-Kenya (88e)
9-Algérie (89e)
10-Côte d’Ivoire (90e)
11-Angola (92e)
12-Cameroun (93e)
13-Gabon (96e)
14-Ghana (97e)
15-Mozambique (106e)
16-Zambie (109e)
17-Sénégal (110e)
18-Tanzanie (111e)
19-Ethiopie (112e)
20-Zimbabwe (113e)
21-Botswana (117e)
22-RD Congo (118e)