Chaque année, le Maroc, un pays maghrébin, perd près de 50 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 5,09 milliards de dollars pour cause de corruption.
Les chiffres présentés par Mohamed Bachir Rachdi, président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) sont alarmants.
En 2023, environ 23% des entreprises marocaines ont été confrontées à des actes de corruption, affectant particulièrement les secteurs liés à l’octroi de licences, aux autorisations administratives, aux marchés publics et aux recrutements dans des secteurs stratégiques.
Ces pratiques nuisent non seulement à la compétitivité des entreprises, mais aussi au climat des affaires dans son ensemble, ralentissant ainsi le développement économique du pays.
Pour tenter de contenir ce fléau, le royaume chérifien a mis en place une série de mesures, notamment des dispositifs judiciaires et une ligne téléphonique dédiée pour signaler les délits de corruption.
Ce dernier dispositif a déjà permis l’arrestation de 243 personnes en flagrant délit, une avancée significative dans la lutte contre la corruption.
En parallèle, 716 affaires financières liées à des délits de corruption ont été traitées par les tribunaux compétents.
Malgré ces efforts, Mohamed Bachir Rachdi reste prudent et souligne que le chemin à parcourir est encore long.
Selon lui, les initiatives actuelles, bien qu’efficaces, ne sont pas encore à la hauteur des défis que pose la corruption dans le pays.
Des actions concrètes pour freiner la corruption dans le pays
Il appelle à un renforcement des mécanismes de contrôle, ainsi qu’à une plus grande implication de la société civile et du secteur privé pour éradiquer ce fléau.
Les autorités marocaines semblent toutefois déterminées à redoubler d’efforts.
Outre les mesures répressives, le gouvernement envisage de mettre en place des programmes de sensibilisation pour encourager une plus grande transparence dans les affaires publiques et privées.