Le Maroc s’intéresse aux sous-marins KSS-III et aux chars de nouvelle génération de la Corée du Sud.
Lors de sa récente visite officielle à Séoul, Ryad Mezzour, ministre marocain de l’Industrie et du commerce, a rencontré des responsables et représentants de grandes entreprises de défense coréennes telles que Hyundai Rotem, Hanwha Aerospace et Korea Aerospace Industries (KAI).
Au cours de sa visite de trois jours, le ministre marocain a officiellement exprimé l’intérêt du royaume pour trois systèmes de pointe : le sous-marin KS-III, le char K2 Black Panther et le système de défense aérienne à moyenne portée Cheongung-II, fait savoir La Razon.
Équipé d’une propulsion indépendante de l’air (AIP) et d’une capacité de lancement vertical (VLS), le sous-marin KSS-III renforcera la puissance navale du Maroc dans une région où la concurrence maritime est de plus en plus vive avec l’Espagne et l’Algérie qui possèdent des sous-marins.
Le K2 Black Panther, considéré comme l’un des chars les plus avancés au monde, contribuera à renforcer considérablement les capacités des Forces armées royales (FAR).
Quant au système Cheongung-II, équipé de radars AESA, il renforcera la défense aérienne contre diverses menaces, notamment les missiles balistiques.
Pour le média espagnol, cette démarche du Maroc s’inscrit dans une stratégie de diversification de ses sources d’armement et donc, de réduction de sa dépendance vis-à-vis de ses fournisseurs traditionnels.
La Corée du Sud s’est imposée comme un concurrent solide sur le marché international de la défense
C’est donc à juste titre que le Maroc s’est tourné vers la Corée du Sud. Le géant asiatique s’est imposé comme un concurrent solide sur le marché international de la défense, offrant une technologie de pointe, des prix compétitifs et une flexibilité commerciale, y compris en matière de transfert de technologie.
Pour rappel, le Maroc est reconnu comme une puissance émergente majeure du Sud global, disposant de nombreux atouts : une position géographique stratégique reliant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, une population importante, des ressources minières clés (premier au monde en réserves de phosphate), ainsi qu’un vaste réseau d’accords de libre-échange couvrant 55 pays, y compris l’UE et les États-Unis.
Les entreprises sud-coréennes renforcent également leur présence au Maroc. En février dernier, Hyundai Rotem a remporté un contrat record de 2,2 milliards de wons pour la fourniture de trains électriques à l’Office national des chemins de fer du Maroc.
En outre, de nombreuses entreprises de pièces automobiles développent un nouveau modèle commercial basé sur la production locale au Maroc combinée à l’exportation vers des pays tiers, notamment européens.