Dans une initiative historique, l’Algérie, la Tunisie et la Libye ont annoncé la création d’un conseil de partenariat entre leurs organisations patronales, visant à renforcer la complémentarité économique entre les trois pays maghrébins.
Cette initiative s’inscrit en droite ligne avec la volonté politique exprimée lors de la réunion de concertation au sommet d’avril dernier.
Ce sommet avait réuni le président algérien Abdelmadjid Tebboune, le président tunisien Kais Saied, et le président du Conseil présidentiel de l’État libyen, Mohammed El Menfi.
Ces dirigeants de ces pays maghrébins avaient alors mis en avant leur détermination à conforter la sécurité, la stabilité, et à raffermir la complémentarité économique dans leurs pays respectifs et dans toute la région.
Assises régionales entre ces pays maghrébins
Sur le plan géopolitique pour l’Algérie, il s’agit aussi de reprendre une forme d’assises régionales, selon le chercheur Raouf Farrah, à cause de l’instabilité au Sahel et de la crise en Libye.
Cela fait suite à son annonce, en février dernier, de la création de cinq zones franches avec le Mali, la Mauritanie, le Niger, la Tunisie et la Libye.
Davantage de coopération, plus d’échanges politiques et économiques sont les mots d’ordre annoncés, mais il est trop pour parler d’une volonté de torpiller, avec ce front, l’Union du Maghreb Arabe, selon le politologue Hasni Abidi.
L’organisation économique et politique aux ambitions similaires et dont font partie ces trois pays, ainsi que le Maroc et la Mauritanie, est dans un état de stagnation, depuis plusieurs décennies.
Si, officiellement, on explique que cette nouvelle alliance maghrébine n’est dirigée contre aucun pays, il semble clair que le Maroc ne fera pas partie de ce nouveau bloc.
Pour El-Watan, les trois dirigeants cherchent, à travers cette coopération trilatérale, à “pallier la mort clinique de l’Union du Maghreb”.