Contrairement aux États-Unis, la France n’autorise pas l’Ukraine à utiliser des missiles français sur le sol russe

Ukraine

Crédits photo : Euronews / © Associated Press

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé ce lundi 18 novembre 2024 que l’utilisation de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait « une option ».

« Vous avez entendu le président (Emmanuel) Macron à Meseberg (Allemagne) le 25 mai, où nous avons ouvertement dit que c’était une option que nous prenions en considération, s’il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien », a-t-il affirmé, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères.

« Donc, rien de nouveau sous le soleil », a-t-il ajouté.

La France a fourni des missiles sol-air à moyenne portée de type Scalp à l’Ukraine, mais s’est toujours refusée à indiquer combien avaient été livrés et s’ils avaient été utilisés par les forces ukrainiennes.

Interrogé à Bruxelles le mois dernier sur d’éventuelles frappes de missiles Scalp sur le sol russe, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu s’était refusé à tout commentaire.

Washington autorise l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles américains

Contrairement à la France, Washington a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis.

Le dimanche 17 novembre, Joe Biden a opéré ce changement stratégique majeur à quelques semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.

Les missiles américains d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre des sites logistiques de l’armée russe et des aérodromes d’où décollent ses bombardiers.

Les missiles ATACMS fournis par les Etats-Unis devraient initialement être utilisés dans la région frontalière russe de Koursk, où ont été déployés des soldats nord-coréens en appui des troupes russes, selon le New York Times, qui cite des responsables américains s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

La décision par Washington d’autoriser l’Ukraine à utiliser ces missiles est venue en réaction à ce déploiement de militaires nord-coréens, selon ces responsables.