Le procès de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice en République Démocratique du Congo (RDC), a pris fin le 2 septembre 2025. Mutamba était accusé de détournement de fonds publics.
Ces fonds, près de 19 millions de dollars, étaient destinés à la construction d’une prison à Kisangani. La Cour de cassation l’a reconnu coupable et l’a condamné à trois ans de travaux forcés.
En outre, la justice l’a interdit de se présenter à toute élection pendant cinq ans. Cette décision clôt une affaire qui a tenu le pays en haleine pendant plusieurs mois.
Le scandale a éclaté en juin 2025. L’Assemblée nationale a alors levé l’immunité parlementaire de Constant Mutamba. Cette décision a permis son inculpation.
Le ministère public l’accusait d’avoir ordonné un paiement à une société de construction non agréée. Cette opération n’avait reçu aucune approbation des autorités compétentes.
Lors des audiences, le procureur général a demandé une peine de dix ans de travaux forcés. Il a également requis une interdiction de droit de vote et d’éligibilité pendant dix ans, et la privation du droit à la libération conditionnelle ou à la réhabilitation.
Cependant, le procès a été marqué par de nombreuses tensions. Le verdict, initialement prévu pour le 27 août, a été reporté à plusieurs reprises. Le 1er septembre, des échauffourées ont éclaté entre les partisans de Mutamba et les forces de l’ordre.
La situation a contraint le tribunal à repousser le jugement au 2 septembre. Pendant cette période, les rues autour du tribunal ont été fortement sécurisées.
La population a suivi les événements avec attention, tandis que les médias locaux et internationaux couvraient chaque développement.
Finalement, la Cour de cassation a rendu son verdict le 2 septembre 2025. La sentence de trois ans de travaux forcés et l’interdiction de cinq ans de se présenter à une élection ont été confirmées.
La Cour a souligné que la décision visait à renforcer la lutte contre la corruption en RDC. Elle a insisté sur le principe que même les hauts responsables de l’État doivent répondre de leurs actes.