Les bottes étrangères vont progressivement quitter le sol congolais. La force régionale déployée en République Démocratique du Congo par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a entamé son retrait ce 3 décembre. Et ce, conformément à la demande de Kinshasa qui jugeait son action contreproductive.
Un premier contingent kényan d’une centaine de soldats a d’ailleurs déjà redécollé de Goma.
Composée aussi de contingents ougandais, burundais et sud-soudanais, cette force avait pour mission de neutraliser les rebelles du M23.
Mais loin de libérer les zones qu’ils occupent dans l’est du pays, elle était accusée par la population et les autorités « de cohabiter avec les rebelles ». D’où la décision congolaise de ne pas renouveler son mandat au-delà du 8 décembre.
Si le départ de l’EAC avance, le Congo espère désormais voir arriver une force militaire de la SADC (Afrique australe) à la place.
Son armée nationale ambitionne aussi de prendre le relais pour défendre seule le territoire face aux groupes armés dont le M23. Elle est déjà épaulée depuis fin 2022 par un millier de mercenaires européens.
Entre les forces onusiennes (Monusco), régionales et les instructeurs étrangers, la RDC grouille de contingents externes en soutien à ses faibles capacités militaires.
Mais l’inefficacité supposée de ces missions alimente le ressentiment national. D’où la volonté politique de reprendre la main en interne sur le plan sécuritaire.
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