Conflit Russie-Ukraine : après le Togolais et le Sénégalais, un Nigérian fait prisonnier ; il se battait pour…

Nigérian Ukraine Russie

Crédits photo : Agence Africaine de la Presse

Alors que le conflit entre l’Ukraine et la Russie continue, un soldat nigérian a été capturé par les forces ukrainiennes le 5 juillet 2025 dans la région de Zaporijia.

Il faut savoir que Kehinde Oluwagbemileke était étudiant à Moscou avant d’être enrôlé dans l’armée russe. Cette capture fait suite à celles d’un Sénégalais et d’un Togolais dans des circonstances similaires.

La Légion « Liberté pour la Russie » a annoncé la capture de ce ressortissant nigérian samedi. Il combattait au sein du 503e régiment de fusiliers motorisés de la Garde russe.

Selon les autorités ukrainiennes, il aurait été attiré par des promesses de salaire rapide et d’un service sans danger. Cependant, il a finalement été déployé en première ligne dans ce que ses capteurs qualifient d’« assaut-suicide ». Il n’avait reçu aucune préparation militaire sérieuse.

Une vidéo publiée par les services ukrainiens montre le jeune homme visiblement troublé.

Kiev y voit une nouvelle preuve de l’usage par Moscou de migrants et étudiants étrangers comme chair à canon. Cette pratique vise particulièrement les ressortissants africains présents en Russie.

Avant le Nigérian, un Sénégalais et un Togolais faits prisonniers dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie

Ce cas rappelle celui du Sénégalais Malick Diop, capturé en avril sur le front de Toretsk. Âgé de 25 ans, originaire de Keur Mandoumbé dans la région de Kaffrine, il était étudiant à l’université Lobachevsky de Nizhny Novgorod.

Il avait obtenu une bourse d’études en 2023 après avoir étudié à l’Université Alioune Diop de Bambey au Sénégal. Comme le Nigérian, il avait été recruté via des intermédiaires sous prétexte d’un passage vers l’Europe.

Un autre cas similaire concerne le Togolais Koulékpato Dosseh. Ancien enseignant vacataire et diplômé d’une licence en Histoire, il espérait poursuivre ses études en Russie.

Il souhaitait également financer ses activités agricoles au Togo. Mais à cause de la barrière linguistique, il a signé des documents qui étaient en réalité des contrats militaires.

Il a déclaré dans un entretien : « Dû à l’incompréhension de langue, on a signé de papiers qui au final étaient des contrats de guerre ». Détenu en Ukraine, il avait perdu l’usage d’un pied et d’une main lors des combats.

Ces trois affaires révèlent la présence croissante de migrants africains dans le conflit ukrainien.

Au début de la guerre, Kiev avait également lancé une campagne de recrutement international. Cette campagne incluait le continent africain pour renforcer sa Légion étrangère. Désormais, les deux camps utilisent des ressortissants africains dans leurs forces armées.

La Légion « Liberté pour la Russie » dénonce régulièrement ces pratiques. Cette organisation composée d’opposants russes appelle les soldats étrangers à se rendre ou à rejoindre ses rangs.

Elle critique le mépris du Kremlin pour la vie de ses troupes, traitées comme du matériel jetable. La CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) regroupe de nombreux pays dont le Nigeria, le Sénégal et le Togo.

Ces cas soulèvent des questions importantes sur le recrutement de migrants vulnérables. La désinformation, la précarité économique et les promesses fallacieuses exposent des jeunes étrangers à des situations dramatiques.

Beaucoup arrivent en Russie pour étudier ou chercher de meilleures opportunités. Ils se retrouvent finalement enrôlés dans un conflit qui ne les concerne pas directement.

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