Conflit en Ukraine : Kiev pourrait perdre les aides occidentales pour cette raison

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Crédit Photo : DR [image d'illustration]

Les frappes de l’armée d’Ukraine pourraient-elles constituer un motif pour couper court au soutien occidental ? C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre la journaliste française Magali Barthès suite au bombardement meurtrier de Belgorod le 30 décembre dernier.

25 morts dont 5 enfants, plus d’une centaine de blessés. La frappe ukrainienne contre la ville russe de Belgorod fin décembre, menée à l’aide de roquettes à sous-munitions interdites, a choqué par son bilan particulièrement lourd. Et elle pourrait bien avoir des répercussions diplomatiques.

Interrogée sur la chaîne LCI, la journaliste Magali Barthès a en effet prévenu que de telles attaques contre des civils russes pourraient mettre à mal l’Ukraine.

Et pour cause, le soutien financier et militaire massif accordé par les pays occidentaux à Kiev depuis le début de la guerre pourrait en compatir.

« À l’heure où il est si compliqué de faire voter les nouveaux crédits pour l’Ukraine », commence-t-elle.

Avant de continuer : « Si ces attaques à Belgorod prennent de l’ampleur, s’il y a de plus en plus de morts civiles, ça va être quand même compliqué ensuite dans les gouvernements étrangers d’assumer le fait de continuer à maintenir ce lien de financement avec l’Ukraine. »

Record de missiles interceptés

Avant cet avertissement, la région frontalière de Belgorod a justement connu début janvier une intensification sans précédent des bombardements ukrainiens. Pas moins de 10 cibles aériennes ont été abattues le 8 janvier au-dessus du territoire russe, et 3 personnes grièvement blessées.

Le 6 janvier, ce sont carrément 129 projectiles qui ont visé la zone, poussant Vladimir Poutine à qualifier ces attaques répétées d’« actes terroristes » qui ne resteraient pas « impunis ».

De quoi donner du crédit aux mises en garde de la journaliste française, pour qui l’Ukraine devrait mener son combat « d’une façon différente » si elle ne veut pas perdre ses généreux soutiens à l’Ouest.

Car du côté des opinions publiques notamment, où la lassitude guerrière se fait sentir un an après le début du conflit, de telles attaques aveugles pourraient bien finir par être contre-productives pour Kiev.

Surtout si elles venaient à s’intensifier dans les semaines à venir, malgré les risques grandissants de représailles russes.

Affaire à suivre, mais nul doute que le sort du soutien occidental à l’Ukraine se jouera aussi dans le ciel de Belgorod dans les prochains mois.

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