L’armée d’Afrique du Sud a annoncé la mort de deux de ses soldats, tués la veille par des tirs de mortier près de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Trois autres ont été blessés lors de cette attaque, première perte en vies humaines pour les troupes sud-africaines depuis leur déploiement mi-décembre dans le pays.
Envoyés dans le cadre d’une force régionale de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) comprenant également des contingents malawites et tanzaniens, quelque 2.900 militaires sud-africains ont pour mission d’aider l’armée congolaise à combattre les rebelles du M23.
« Un obus de mortier est tombé à l’intérieur de l’une des bases militaires du contingent sud-africain, faisant des victimes et des blessés parmi les soldats », a indiqué l’armée sud-africaine dans un communiqué.
Les circonstances exactes de cette attaque restent floues et une enquête est en cours, a précisé l’état-major.
Les trois blessés ont été transportés à l’hôpital de Goma, chef-lieu de la province troublée du Nord-Kivu, où se concentrent actuellement les combats.
Une situation délicate bien avant l’arrivée de l’Afrique du Sud
Depuis la résurgence fin 2021 de ce groupe rebelle majoritairement tutsi, les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours autour de la stratégique ville de Sake, située à une vingtaine de kilomètres de Goma.
La RDC, l’ONU et les Occidentaux accusent le Rwanda de soutenir le M23 pour maintenir son influence dans l’Est congolais riche en minerais. Des accusations vigoureusement démenties par Kigali.
Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU s’était inquiété de « l’escalade de la violence » et avait condamné l’offensive lancée par les rebelles le 7 février vers Goma.
Selon un document onusien, l’armée rwandaise fournit même des armes sophistiquées comme des missiles sol-air aux combattants du M23.
De son côté, le mouvement rebelle se défend et réclame des pourparlers avec Kinshasa, qui refuse de « dialoguer avec des terroristes ». Les efforts diplomatiques pour mettre fin aux combats sont jusqu’à présent restés vains.
© Avec AFP
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