L’Union africaine (UA) a salué samedi la décision historique de la Cour internationale de Justice (CIJ) demandant à Israël de respecter ses obligations au regard de la Convention sur le génocide de 1948.
Cette convention a été ratifiée par de nombreux États membres de l’UA, dont l’Afrique du Sud, à l’origine de la plainte.
Dans un communiqué, le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat s’est félicité que « cette décision confirme le respect du droit international et la nécessité pour Israël de se conformer impérativement à ses obligations. »
Vendredi, la CIJ a enjoint à l’État hébreu de « prévenir tout acte de génocide » dans la bande de Gaza.
Elle a également exigé qu’Israël assure un « accès humanitaire » à ce territoire palestinien sous blocus israélien depuis 15 ans.
Ces mesures conservatoires ont été prononcées dans l’attente d’un verdict sur le fond de l’affaire.
Le coup de gueule de l’Afrique du Sud avant la prise de position de l’Union Africaine
L’Afrique du Sud accuse Israël de violer la Convention sur le crime de génocide durant ses interventions militaires à Gaza contre le Hamas. Un processus juridique complexe qui pourrait prendre des années.
Si elle ne s’est pas prononcée sur le bien-fondé de l’accusation de « génocide », la CIJ a estimé que les Palestiniens de Gaza constituaient un « groupe protégé » au sens de la Convention.
Ce recours de l’Afrique du Sud marque la volonté croissante des pays africains de contrebalancer le soutien traditionnel à Israël aux Nations Unies.
Le conflit israélo-palestinien reste un sujet très sensible sur le continent, comme l’ont montré les vives critiques suscitées par l’ouverture récente de bureaux de représentation d’Israël auprès de l’UA.
Quoi qu’il en soit, ce premier verdict de la CIJ constitue incontestablement une victoire juridique et diplomatique pour la cause palestinienne.
Reste à savoir si Israël s’y conformera dans les faits, alors que ses interventions militaires à Gaza ont déjà causé la mort de plusieurs milliers de Palestiniens ces 15 dernières années…
© Avec l’AFP
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