Compagnies aériennes en Afrique : voici les pays avec les plus grandes flottes

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Crédit Photo : Weekend Vif

L’aviation en Afrique connaît une importante transformation depuis la fin de la pandémie de Covid-19 avec les compagnies aériennes qui se lancent dans une course intense pour agrandir leurs flottes. Cette compétition vise à capturer les flux touristiques croissants et à profiter de la libéralisation du ciel africain en cours.

Selon le360, qui rapporte ces informations détaillées, la situation s’est complètement inversée depuis la crise sanitaire.

Pendant le Covid-19, de nombreuses compagnies avaient dû abandonner une partie de leurs avions pour survivre économiquement. Elles avaient rendu les avions en location et retiré du service les appareils les plus anciens pour réduire leurs coûts.

Aujourd’hui, c’est exactement l’opposé qui se produit. Les transporteurs aériens se livrent à une véritable course pour renforcer leurs flottes et répondre à plusieurs impératifs importants. Ils veulent capter les flux de touristes en forte croissance et profiter de l’essor du marché stimulé par la libéralisation du transport aérien africain.

Cette course est encouragée par des perspectives de croissance très favorables du transport aérien mondial. La hausse du tourisme mondial, l’évolution positive du secteur des voyages et l’émergence d’une classe moyenne africaine constituent des facteurs déterminants. De plus, le Marché unique du transport aérien en Afrique (Mutaa) promet d’ouvrir de nouvelles opportunités commerciales pour les compagnies du continent.

Il faut savoir que le Mutaa est un projet continental qui vise à libéraliser le transport aérien en Afrique. Ce qui permettra aux compagnies africaines de voler plus librement entre les différents pays du continent. Actuellement, de nombreuses restrictions limitent ces vols intercontinentaux, mais cette libéralisation devrait stimuler la croissance du secteur.

Cependant, cette expansion se heurte à un obstacle important. Les constructeurs aéronautiques mondiaux peinent à suivre la demande explosive d’avions. Ce qui crée des délais de livraison et pousse les compagnies à planifier leurs acquisitions plusieurs années à l’avance.

Les compagnies africaines cherchent également à rajeunir leurs flottes en s’équipant d’avions de dernière génération. Ces nouveaux appareils consomment moins de kérosène, ce qui représente un avantage économique crucial. La consommation de carburant peut représenter jusqu’à 30% des frais d’exploitation d’une compagnie aérienne, selon les experts du secteur.

Les données du site spécialisé Planespotters révèlent des disparités importantes entre les pays africains. L’Afrique compte actuellement 804 compagnies aériennes qui se partagent seulement 1650 avions. Cette répartition donne une moyenne de seulement 2,05 avions par compagnie, ce qui illustre la fragmentation du secteur.

Cette situation s’explique facilement. De nombreuses compagnies aériennes africaines ne possèdent en réalité aucun avion. Il s’agit souvent de transporteurs qui ont perdu leur flotte pour diverses raisons économiques ou réglementaires, mais qui restent officiellement enregistrés auprès des autorités.

Plusieurs exemples apparaissent sur la question. Le Burundi compte trois compagnies aériennes enregistrées – Air Burundi, Centre Air Afrique et Trans lloyd Cargo – mais aucune ne possède d’avions. Les Comores présentent un cas encore plus extrême avec neuf compagnies officielles sans aucun appareil.

D’autres pays africains vivent des situations similaires. La Guinée-Bissau, l’Érythrée, le Lesotho, le Libéria et Sao Tomé-et-Principe n’ont aucune compagnie avec des avions opérationnels. La République Centrafricaine compte huit compagnies enregistrées, mais seule Via Air possède un unique avion en service.

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