La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lundi être candidate à un second mandat pour lequel l’ancienne ministre allemande part en bonne position.
« Je prends aujourd’hui une décision consciente et réfléchie: je souhaite me présenter pour un deuxième mandat », a indiqué la responsable allemande lors d’une conférence de presse après avoir reçu le soutien de la CDU, le parti conservateur allemand dont elle est membre.
Qui est Ursula von der ?
En jetant officiellement son chapeau dans l’arène, Mme von der Leyen devient immédiatement la favorite, car le PPE est largement pressenti pour obtenir la plus grande part des sièges lors des prochaines élections au Parlement européen.
Le président de la Commission est nommé à la discrétion des dirigeants de l’UE après avoir pris en compte les résultats des élections européennes, ce qui signifie que le parti qui arrive en tête jouit du privilège non écrit de contrôler l’exécutif. Les socialistes et les libéraux se répartissent généralement les autres postes de direction.
Tout au long de son premier mandat, Mme von der Leyen, oratrice douée, négociatrice agile et voyageuse enthousiaste, a noué des liens étroits avec la majorité des chefs d’État et de gouvernement.
Il s’agit du Finlandais Petteri Orpo et le Suédois Ulf Kristersson, ont déjà déclaré qu’ils soutiendraient volontiers sa candidature.
Elle a développé une bonne relation de travail avec l’Italienne Giorgia Meloni, dont le groupe d’extrême droite, les Conservateurs et Réformistes européens (CRE), est prêt à faire des percées lors du scrutin de juin et à influencer davantage l’agenda politique.
Même des hommes politiques progressistes, comme l’Espagnol Pedro Sánchez, l’un des socialistes les plus en vue d’Europe, ont fait part de leur volonté de soutenir Mme von der Leyen pour un second mandat.
A ce jour, le seul premier ministre qui pourrait s’opposer à la candidature de Mme von der Leyen est le Hongrois Viktor Orbán, qui a fait l’objet d’un examen minutieux de la part de la Commission pour avoir organisé le recul démocratique de son pays.
L’exécutif de Mme von der Leyen a gelé des milliards de fonds de cohésion et de relance alloués à la Hongrie en raison de lacunes en matière d’État de droit et a lancé de nombreuses procédures d’infraction afin de mettre la nation égarée en conformité avec la législation européenne.
La dernière procédure en date, centrée sur la « loi de souveraineté » controversée, a été lancée au début du mois de février.
Avec AFP
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