En décidant de taxer davantage les produits issus de l’Union européenne, l’administration Donald Trump ouvre, indirectement, une voie aux exportateurs marocains d’huile d’olive.
Washington prévoit en effet d’appliquer des droits de douane de 15 % sur les produits venus de l’UE. À l’inverse, ceux en provenance de pays extérieurs, comme le Maroc, seront soumis à un taux réduit de 10 %.
Ce différentiel, en apparence minime, pourrait pourtant générer un effet domino sur les circuits d’importation américains. Alors que l’Espagne reste l’un des plus grands exportateurs d’huile d’olive vers les États-Unis, ses producteurs pourraient se retrouver en difficulté.
L’augmentation des taxes entraînera très probablement une hausse des prix à la vente, rendant leurs produits moins attractifs pour les consommateurs américains.
Dans ce contexte, les huiles d’olive marocaines, déjà bien implantées sur certains marchés, pourraient tirer leur épingle du jeu. Pour le Maroc, cela représente une occasion stratégique de renforcer sa présence sur un marché en pleine croissance.
D’autant plus que les huiles d’olive marocaines gagnent en notoriété grâce à leur qualité, leurs méthodes de production certifiées et leur compétitivité en matière de prix.
Mais cette opportunité n’est pas sans conditions. Le Royaume devra adapter son offre à la demande américaine, tant en termes de volumes que de normes sanitaires et logistiques.
Cela passera par des investissements ciblés dans la transformation, l’emballage et la promotion à l’international.
Il s’agit donc d’un moment charnière pour les acteurs de la filière au Maroc. Si la décision de Donald Trump provoque l’inquiétude dans les campagnes andalouses, elle peut, à l’inverse, encourager une nouvelle dynamique économique au sud de la Méditerranée.