Dans une annonce qui marque un tournant dans le commerce et les relations économiques sino-africaines, le président chinois Xi Jinping a dévoilé un plan ambitieux visant à supprimer tous les droits de douane sur les importations en provenance des pays les moins avancés, dont 33 pays africains.
Cette initiative, présentée lors du dernier Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), vise à rééquilibrer les échanges commerciaux entre les deux continents et à offrir de nouvelles opportunités de développement aux économies africaines.
Un levier pour réduire le déséquilibre sur le commerce entre la Chine et les pays africains
En supprimant l’ensemble des droits de douane sur les importations en provenance des pays les moins avancés, la Chine entend stimuler ses importations de produits africains, notamment les matières premières et les produits manufacturés.
Ce geste est perçu comme une réponse aux critiques récurrentes concernant le caractère déséquilibré des échanges commerciaux sino-africains, largement en faveur de Pékin.
En effet, si la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique, les échanges bilatéraux sont caractérisés par un déficit chronique en faveur de la puissance asiatique.
Les exportations chinoises vers l’Afrique sont principalement constituées de produits manufacturés, tandis que les importations chinoises en provenance d’Afrique sont dominées par les matières premières.
Par ailleurs, cette nouvelle politique commerciale s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à renforcer l’influence de la Chine en Afrique.
En ouvrant grand son marché aux produits africains, Pékin cherche à sécuriser l’approvisionnement en matières premières nécessaires à son développement industriel, tout en renforçant ses liens politiques avec les pays africains.
Pour les pays africains, cette initiative représente une opportunité unique d’accéder à un marché de plus de 1,4 milliard de consommateurs. En facilitant l’exportation de leurs produits vers la Chine, les pays africains pourront diversifier leurs économies et créer de nouveaux emplois.
Au final, si cette mesure est susceptible de renforcer les liens économiques entre les deux continents, elle soulève également de nouvelles questions concernant l’impact de cette ouverture sur les industries locales africaines et les règles du commerce international.