Au moins neuf personnes ont été tuées vendredi dans un bombardement ayant touché un camp de déplacés de la périphérie de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où des combats opposants les forces gouvernementales aux rebelles du M23 ont eu lieu, ont indiqué des sources locales.
« J’ai vu neuf corps qui étaient devant moi », dont plusieurs enfants, a déclaré à l’AFP Dédesi Mitima, chef du quartier Lac Vert, à l’Ouest du chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à l’Est de la RDC, un autre responsable faisant état d’un bilan provisoire de 10 morts.
Selon des témoignages, encore confus en milieu de journée, des « bombes » sont tombées dans la matinée sur des huttes de déplacés de part et d’autre de la route menant de Goma à Saké, cité considérée comme un verrou stratégique à une vingtaine de km de la capitale provinciale.
Appuyés par des unités de l’armée rwandaise, les rebelles du M23 (pour « Mouvement du 23 mars ») ont repris les armes fin 2021 après plusieurs années de sommeil et se sont emparés de larges pans de territoire du Nord-Kivu, allant jusqu’à encercler presque entièrement Goma.
La ville compte plus d’un million d’habitants et près d’un million de déplacés.
L’origine des bombardements de vendredi n’est pas clairement établi, mais le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a accusé sur X « l’armée rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23 » d’en être responsables.
Avec l’AFP
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