La Chine vient de marquer un tournant historique dans l’échiquier mondial du soft power.
En effet, selon le dernier rapport de Brand Finance, premier cabinet indépendant de conseil en évaluation de marque, l’Empire du Milieu dépasse pour la première fois le Royaume-Uni. Elle demeure une fois de plus devant la France.
Ce faisant, elle vient s’imposer comme la deuxième puissance mondiale en termes d’influence diplomatique et culturelle, derrière les États-Unis.
Le secret derrière la performance de la Chine
Cette ascension fulgurante, attestée par un score remarquable de 72,8 points, ne doit rien au hasard.
Elle résulte d’une stratégie minutieusement orchestrée par Pékin, alliant diplomatie économique, innovation technologique et engagement environnemental.
L’initiative « Belt and Road« , véritable colonne vertébrale de la politique extérieure chinoise, illustre parfaitement cette approche qui séduit de plus en plus d’acteurs internationaux.
Dans le domaine des affaires, la Chine consolide sa position de leader incontournable, se hissant au quatrième rang mondial.
Plus significatif encore, elle domine depuis quatre ans les classements en matière de « facilité de faire des affaires » et de « potentiel de croissance future ».
Cette performance s’accompagne d’une montée en puissance dans le secteur du développement durable, où la Chine atteint désormais le 14e rang mondial, portée par des initiatives ambitieuses en matière de villes durables et d’énergies renouvelables.
Cette progression chinoise contraste singulièrement avec la stagnation britannique.
Relégué à la troisième place, le Royaume-Uni peine à maintenir son influence, notamment dans les domaines du commerce (6e) et de la gouvernance (3e).
Cette régression traduit un besoin urgent de réinventer sa stratégie d’influence internationale.
Les États-Unis, bien que conservant leur première place avec un score record de 79,5 points, montrent des signes de fragilité.
Leur réputation internationale chute de quatre places, se classant désormais au 15e rang, tandis que leur gouvernance recule à la 10e position.
Ces fluctuations reflètent les tensions politiques internes et l’impact d’une campagne présidentielle particulièrement clivante.
Cette reconfiguration du soft power mondial dessine les contours d’un nouvel ordre international où l’influence ne se mesure plus uniquement à l’aune des critères traditionnels.
La montée en puissance chinoise démontre qu’une approche réfléchie combinant puissance économique, innovation technologique et engagement environnemental peut redéfinir les équilibres mondiaux.