Classement des meilleures universités : la France à la traine derrière…

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Crédits photo : Pixabay / nikolayhg

Le prestigieux classement de Shanghai des meilleures universités du monde, dévoilé le 15 août 2024, révèle une progression notable des établissements français, tout en soulignant leur retard persistant face aux géants anglo-saxons.

L’Université Paris-Saclay se hisse au 12e rang mondial, une performance historique saluée par Emmanuel Macron comme « magique ».

Cette ascension, bien que remarquable, ne suffit pas à combler l’écart avec les institutions américaines et britanniques qui dominent le haut du classement.

L’Union européenne, malgré une représentation globale importante avec 135 universités dans le Top 500, peine à s’imposer dans le peloton de tête.

Seules six universités de l’UE figurent dans le Top 50, dont trois françaises. Cette disparité met en lumière les défis auxquels font face les systèmes d’enseignement supérieur européens pour rivaliser avec leurs homologues américains et britanniques.

La répartition inégale des universités européennes classées soulève des questions sur les disparités au sein de l’UE. Alors que l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne comptent chacune plus de 40 universités représentées, dix pays de l’Union n’en ont qu’une seule, voire aucune.

Cette situation reflète les écarts de développement et d’investissement dans l’enseignement supérieur entre les États membres.

Le classement de Shanghai, malgré sa notoriété, fait l’objet de critiques récurrentes. Sa méthodologie, basée uniquement sur des critères quantitatifs et favorisant les sciences dures au détriment des sciences humaines et sociales, est remise en question.

D’autres classements, comme le Time Higher Education ou le QS World University Rankings, offrent des perspectives différentes, soulignant la complexité de l’évaluation de l’excellence académique.

Face à ces enjeux, l’initiative U-Multirank de la Commission européenne tente de proposer une alternative plus nuancée, mais peine à s’imposer face aux classements établis.

Cette situation illustre la difficulté de concilier la quête de prestige international avec une évaluation équitable et complète de la qualité de l’enseignement supérieur.

Ainsi, malgré des avancées notables, les universités françaises et européennes restent à la traîne des meilleures universités mondiales selon les critères de Shanghai.

Ce constat appelle à une réflexion approfondie sur les stratégies à adopter pour renforcer la compétitivité et l’attractivité de l’enseignement supérieur européen sur la scène internationale.