La judoka française d’origine togolaise, Clarisse Agbegnenou est en conflit avec la Fédération Française de Judo (FFJ) pour avoir porté un Kimono autre que celui du sponsor officiel de la FFJ, Adidas.
Cette semaine, Clarisse Agbegnenou était en Israël pour disputer le Grand Slam de Tel Aviv pour son retour à la compétition internationale après un congé de maternité. Toutefois, la championne Olympique a dû combattre sans son coach, Ludovic Delacotte en raison d’un conflit qui l’oppose à la FFJ à cause du Kimono qu’elle portait. En effet, la FFJ a pour sponsor officiel Adidas et Clarisse Agbegnenou a décidé de porter le Kimono de son équipementier Mizuno.
En conséquence de ce refus de porter le Kimono d’Adidas, Clarisse Agbegnenou s’est donc vue priver de son entraîneur, et ça ne s’arrête pas là. Le Directeur Technique Nationale (DTN) Sébastien Mansois avait laissé entendre dans un courriel adressé à la championne olympique qu’elle serait privée des aides personnalisées de la fédération si elle ne portait pas le kimono de l’équipementier de la FFJ lors du tournoi.
Clarisse Agbegnenou s’exprime sur la situation
Éliminée en quart de finale du Grand Slam de Tel Aviv, Clarisse Agbegnenou s’est exprimé sur le conflit qui l’oppose à la FFJ.
« Je reçois des menaces (de la FFJ) depuis deux semaines. Ils m’ont dit qu’ils allaient me retirer de la compétition (le Grand Slam de Tel Aviv). On m’a dit ensuite que si je combattais, ça pouvait aller très loin, que j’aurais des sanctions financières. Et jeudi à 20 heures, on m’a informé que mon entraîneur ne pourrait pas me coacher. Et enfin, on m’a expliqué que la sanction pourrait aller jusqu’à ne pas me sélectionner pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 », a-t-elle déclaré, rapporte L’Équipe.
Teddy Riner autorisé à porter le Kimono de son équipementier personnel
Le triple champion olympique Teddy Riner porte depuis 2017 le kimono de son propre équipementier. Et Clarisse ne comprend pas pourquoi la FFJ peut être d’accord avec lui et lui refuser à elle d’avoir son propre équipementier.
« Teddy (Riner) n’a rien à voir dans l’histoire, mais j’ai spécifié à la Fédération qu’elle l’avait autorisé à porter sa marque de kimono. Je ne vois pas pourquoi ça pose problème avec moi. Pourquoi dire oui à l’un et non à l’autre ? », s’est elle interrogée.
Elle s’est ensuite dite marquée par les actions de la FFJ qu’elle considère comme un manque de respect à sa personne, mais également à son entourage.
« C’est un manque de respect et de considération envers moi, envers les personnes qui sont autour de moi et qui m’accompagnent, mais aussi envers mes sponsors. Ça me touche beaucoup, mais je fais face. Je veux rester dans la communication, mais c’est compliqué, on n’arrive pas à communiquer », a martelé Clarisse Agbegnenou.
Toutefois, la quintuple championne du monde ne compte pas se laisser distraire par ces événements. Son objectif est clair : être championne olympique à Paris en 2024
« Je vais aller m’entraîner, je vais débriefer ma journée avec mon coach. Je ne m’arrête pas là. Je veux être championne olympique à Paris, c’est mon but premier, ma ligne de mire », a-t-elle fait savoir.
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