Le géant suisse du ciment Holcim a annoncé la cession de sa filiale kényane Bamburi Cement Limited au conglomérat tanzanien Amsons Group.
Cette transaction, d’un montant dépassant les 100 millions de dollars (soit 63 milliards de francs CFA) illustre la volonté de désengagement d’Holcim du continent africain au profit d’autres marchés jugés plus stratégiques.
Amsons Group, de son côté, consolide sa présence dans une région où le secteur du BTP connaît une croissance fulgurante.
L’opération concerne la totalité de la participation de 58,6% détenue par le groupe suisse dans Bamburi Cement.
Notons que cette vente s’inscrit dans la stratégie d’Holcim de se recentrer sur des marchés clés, notamment en Amérique du Nord, où il ambitionne de consolider son leadership en tant que leader mondial des solutions de construction innovantes et durables.
Le groupe helvétique considère d’ailleurs qu’Amsons Group est « idéalement positionné pour développer l’activité au Kenya sur le long terme ».
Ce n’est pas la première fois qu’Holcim cède des actifs à Amsons Group en Afrique. En novembre 2023, le groupe suisse avait déjà vendu sa participation de 65% dans sa filiale tanzanienne Mbeya Cement Company à ce même conglomérat.
De plus, Holcim a récemment annoncé la vente de sa participation de 83,8% dans Lafarge Africa, sa filiale nigériane, au géant chinois Huaxin Cement pour un milliard de dollars.
Pour Amsons Group, cette acquisition représente une opportunité majeure de renforcer sa position sur le marché est-africain du ciment.
En juillet 2024, le groupe avait annoncé une offre publique d’achat (OPA) de 23,59 milliards de shillings kényans (environ 183 millions de dollars) sur Bamburi Cement, via sa filiale kényane Amsons Industries.
Cette OPA portait sur 100% du capital de la société au prix de 65 shillings (0,51 dollar) par action. Bamburi Cement est le premier producteur de ciment au Kenya, avec une part de marché d’environ 30%, ce qui en fait un acteur incontournable dans la région.