Chute des prix du cuivre et du café à…

Café Chute des prix du cuivre et du café à...

Credit Photo : Rfi

L’annonce par Donald Trump de 50% de droits de douane sur le cuivre dès le 1er août a fait chuter son cours à la Bourse des métaux de Londres (LME), tandis qu’il s’est envolé à New York.

Si cette surtaxe « n’est pas une surprise » pour le marché du cuivre, celui-ci anticipait une taxe de 25% et pas de 50%, soulignent les analystes d’ING.

Métal phare de la transition énergétique et du passage à l’intelligence artificielle, le cuivre est crucial pour les Etats-Unis, pour construire des semi-conducteurs, avions, navires, munitions, centres de données et systèmes de défense anti-missiles, entre autres.

Cette offensive douanière a fait bondir le prix du cuivre à un record à New York mardi à 5,68 dollars la livre.

Les acheteurs américains se précipitent pour constituer des stocks avant l’entrée en vigueur des taxes douanières et sont donc près à acheter à un coût bien plus élevé qu’ailleurs.

Mais à terme, « les droits de douane sont susceptibles d’entraîner une baisse de la demande de cuivre » américaine, en raison des prix prohibitifs; et les Etats-Unis pourraient augmenter leur production nationale pour échapper aux surtaxes, explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

En conséquence, sur le LME à Londres, le cours du métal rouge a à l’inverse décliné.  Ce vendredi 11 juillet 2025 vers 15H10 GMT (17H10 à Paris), une tonne de cuivre y coûtait 9.687 dollars, contre 9.864,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

– Café troublé –

L’offensive douanière de Donald Trump qui a annoncé mercredi 50% de droits de douane à partir du 1er août sur les importations en provenance du Brésil, premier producteur de café, a fait baisser le cours du robusta échangé à Londres.

En dehors des Etats-Unis, les cours du café sont fortement tombés face aux craintes d’une baisse de la demande, d’autant que depuis février « l’offre disponible sur le marché a augmenté », note Jack Scoville, de Price Futures Group, interrogé par l’AFP.

Sur le Liffe de Londres vendredi, la tonne de robusta pour livraison en septembre s’échange à 3.244 dollars, peu après avoir atteint ses plus bas niveaux depuis mars 2024, contre 3.677 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

A New York, les prix sont initialement montés car les acheteurs américains souhaitaient constituer des réserves avant l’entrée en vigueur des taxes douanières, avant de retomber, explique M. Scoville.

« On aurait pu s’attendre à davantage », estime l’analyste, soulignant une forme de scepticisme du marché sur la menace de Donald Trump sur le Brésil.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en septembre valait 288,35 cents, contre 289,60 cents jeudi dernier (le 4 juillet étant férié aux Etats-Unis).

– L’or reste de marbre –

Le prix de l’or est resté stable sur la semaine: bien qu’attirés par cet actif considéré comme sûr, les investisseurs jouent la carte de la prudence avant les chiffres de l’inflation américaine mardi prochain.

Les « menaces persistantes de droits de douane du président Trump ont maintenu les investisseurs en quête de valeurs refuges » comme l’or, note Han Tan, de Nemo.Money, du groupe Exinity.

Mais les acteurs du marché demeurent « incertains quant au calendrier de la prochaine baisse des taux de la Réserve fédérale » américaine (Fed) avant la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour juin la semaine prochaine, ajoute l’analyste.

Une inflation américaine sous contrôle pourrait inciter la Fed à abaisser ses taux d’intérêts, de quoi fragiliser le dollar, actif concurrent du métal jaune.

A l’inverse, si les droits de douane génèrent des pressions inflationnistes, la banque centrale américaine pourrait retarder ses coupes: de quoi doper le dollar et freiner l’or.

Pour autant « des données économiques américaines étonnamment solides ont retardé les attentes de baisse des taux sans déclencher de vente importante d’or – signe de résilience » de cet actif, remarque Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.

Vendredi, l’once d’or (31,1 g) s’échangeait à 3.364,81 dollars, contre 3.337,15 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Egalement considéré comme une valeur refuge, l’argent a touché vendredi un nouveau plus haut depuis septembre 2011, à 38,24 dollars l’once.

Avec AFP

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