Le président des Comores, Azali Assoumani, « a été légèrement blessé à l’arme blanche » le 13 septembre 2024, a annoncé la présidence de ce petit archipel pauvre de l’Océan indien à l’histoire jalonnée de coups d’Etat, sans évoquer le mobile de l’attaque.
« Ses blessures sont sans gravité et il a regagné son domicile« , précise la présidence dans un communiqué, indiquant que l’attaque a eu lieu lors des « funérailles d’un grand cheikh (notable) du pays ».
« L’agresseur est entre les mains des services de sécurité« , selon le communiqué qui ne contient aucun autre détail, que ce soit sur les circonstances de l’attaque, l’identité ou le mobile de l’auteur de l’attaque.
Une source proche de la présidence ayant requis l’anonymat a indiqué à l’AFP que ce dernier était un jeune « gendarme en activité« , recruté en 2022.
La porte-parole du gouvernement comorien, Fatima Ahamada, a indiqué à l’AFP que « l’attentat » s’était déroulée à Salimani-Itsandra, petite commune limitrophe de Moroni, sur les hauteurs de la capitale de l’archipel. « Dieu merci ses jours ne sont pas en danger« , a-t-elle ajouté à propos du président.
Triste fin pour l’agresseur d’Azali Assoumani
L’auteur de l’attaque au couteau qui a « légèrement blessé« , le président des Comores Azali Assoumani est mort dans des circonstances encore inconnues pendant qu’il se trouvait aux mains des enquêteurs, a annoncé le 14 septembre 2024, le procureur de la République de Moroni.
« Il était isolé dans une salle pour qu’il se calme, hier (le 13 septembre 2024) après son interpellation » et « lorsque les enquêteurs se sont présentés ce (14 septembre 2024) matin, pour l’auditionner, ils l’ont trouvé allongé par terre, inanimé« , a déclaré le procureur, Ali Mohamed Djounaid, lors d’une conférence de presse au palais de justice de la capitale de cet archipel.
« Le médecin s’est présenté et après l’avoir examiné, il a constaté le décès« , a-t-il ajouté.
Le magistrat a précisé que l’agresseur était un jeune militaire de 24 ans, nommé Ahmed Abdou et surnommé « Fanon« , originaire de la petite commune de Salimani-Itsandra, où se déroulaient les funérailles et où il a attaqué le président vendredi après-midi.
Selon le procureur, il « s’est servi d’un couteau de cuisine« , blessant deux personnes, un proche du notable défunt et le président Azali.
« Les agents de la sécurité du président ont immédiatement maîtrisé le jeune et l’ont remis aux enquêteurs« , a-t-il ajouté, mais ceux-ci « n’ont pas eu le temps de l’auditionner » entre son arrestation et son décès.
« Une enquête est en cours pour comprendre les circonstances ou les raisons qui ont poussé le jeune (homme) à vouloir attenter à la vie du président. Il y aura également une enquête qui va élucider les circonstances de sa mort« , a-t-il poursuivi, tout en précisant que le corps avait été remis à sa famille, semblant indiquer qu’aucune autopsie n’a été réclamée par le Parquet.
Avec AFP