Le président chinois Xi Jinping a mis en garde l’armée contre la corruption et « les tendances malsaines« , ont rapporté le 5 novembre 2024 les médias d’État, alors que Pékin a intensifié ces derniers mois la répression suite à des pots-de-vin présumés en son sein.
L’armée doit « sérieusement enquêter sur la corruption et les tendances malsaines parmi les officiers et les soldats et y remédier« , a déclaré M. Xi face aux troupes à Xiaogan, dans la province de Hubei, dans le centre de la Chine.
« Nous devons garder fermement à l’esprit nos devoirs et nos missions, accroître notre sens de la préparation à la guerre et renforcer nos préparatifs pour les combats militaires« , a insisté le président chinois.
Le 4 novembre, la marine chinoise a également mis en garde les officiers contre les escroqueries liées aux rencontres en ligne et aux jeux d’argent, et a demandé aux troupes de ne pas baisser la garde dans un message publié sur les réseaux sociaux et destiné aux soldats nés dans les années 1990 et 2000.
Xi Jinping mène depuis son arrivée au pouvoir il y a un peu plus de dix ans une vaste campagne de répression de la corruption des fonctionnaires, qui s’est étendue à l’armée.
Ses détracteurs estiment toutefois qu’elle sert à éliminer ses rivaux politiques.
En octobre, l’ancien ministre de la Défense, Li Shangfu, a été démis de ses fonctions après sept mois d’absence prolongée de la scène publique.
En juillet, un haut responsable chinois de la Force des missiles, unité chargée de la dissuasion nucléaire, a fait l’objet d’une enquête pour corruption.
Sun Jinming a été exclu du Parti communiste chinois et a été accusé de « graves violations de la discipline du parti et des lois« , indiquait à l’époque l’agence de presse Chine Nouvelle, utilisant un euphémisme désignant habituellement des faits de corruption.
Au moins deux autres officiers de haut rang liés à la Force des missiles ont également été démis de leurs fonctions pour corruption au cours des dernières années.
Avec AFP