La quête pour exploiter l’énergie des étoiles a franchi une nouvelle étape grâce à la Chine. Vendredi 2 mai 2025, le réacteur de fusion de l’Académie chinoise des sciences a atteint une température impressionnante de 120 millions de degrés Celsius, la maintenant pendant 101 secondes.
Cette avancée rapproche le monde de l’objectif tant convoité d’une énergie propre et illimitée. Le réacteur, connu sous le nom de EAST, a déjà atteint des températures élevées, mais jamais pour une durée aussi prolongée. Ce succès souligne le potentiel de la fusion nucléaire comme source d’énergie durable.
Chine : un record de température impressionnant
Le réacteur EAST a établi un nouveau record en atteignant 120 millions de degrés Celsius, surpassant de loin la température du cœur du Soleil, qui est d’environ 15 millions de degrés Celsius.
Cet exploit est crucial, car maintenir une telle température est essentiel pour les réactions de fusion. En 2017, EAST avait maintenu du plasma à 50 millions de degrés Celsius, mais cette fois, il a réussi à le faire à plus du double de cette température.
Conserver le plasma à des températures aussi élevées est un défi majeur, car cela nécessite des conditions extrêmement contrôlées et une ingénierie de pointe.
Ce record a été atteint grâce à une équipe de 300 scientifiques et ingénieurs qui ont travaillé ensemble pour perfectionner la technologie.
Leur travail a permis de maintenir le plasma à une température huit fois supérieure à celle du cœur solaire, ce qui est une avancée significative vers la maîtrise de la fusion nucléaire.
La fusion nucléaire repose sur les mêmes réactions qui se produisent au cœur du Soleil. Elle consiste à fusionner des atomes d’hydrogène pour former des éléments plus lourds comme l’hélium.
Sur Terre, nous ne pouvons pas compter sur la gravité comme le fait le Soleil, nous devons donc recourir à des températures extrêmement élevées pour provoquer cette fusion.
La fusion est perçue comme le Saint Graal de l’énergie, car elle promet de produire une immense quantité d’énergie sans émissions de gaz à effet de serre ni déchets radioactifs significatifs.
Une des clés de la fusion nucléaire est l’utilisation de deutérium, une forme stable d’hydrogène trouvée dans l’eau de mer. On estime qu’un litre d’eau de mer pourrait produire autant d’énergie que 300 litres d’essence grâce à la fusion. Cette perspective est prometteuse pour un avenir énergétique durable et sans carbone.