Chine : l’ambassade demande à ses ressortissants de quitter « immédiatement » ce pays

La Chine annonce une politique monétaire qui va plaire aux... Sommet sur l'Ukraine : la Chine dément "faire pression" sur d'autres pays au sujet de leur participation

Crédit Photo : DR

L’ambassade de Chine au Soudan a exhorté ses ressortissants à quitter « immédiatement » le pays en guerre, en proie à une intensification des combats et à des attaques de drones depuis cinq jours.

« Cette annonce concerne les citoyens chinois, et non les institutions », a indiqué l’ambassade dans un bref communiqué, sans aucune autre précision.

Cette demande de l’ambassade de la Chine intervient peu après la publication d’un rapport d’Amnesty International révélant l’usage d’armes chinoises, fournies par les Emirats arabes unis, aux paramilitaires en guerre contre l’armée, en violation de l’embargo onusien.

Les Emirats arabes unis ont rejeté ce rapport d’Amnesty International.

« Les Emirats arabes unis rejettent fermement l’idée voulant qu’ils livrent des armes à des parties impliquées dans le conflit au Soudan.

Ces affirmations sont sans fondement et dénuées de preuve », a affirmé le ministre adjoint pour la Sécurité et les Affaires militaires, Salem Aljaberi, dans un communiqué posté sur X par le ministère émirati des Affaires étrangères.

« Des bombes guidées chinoises GB50A et des obus AH-4 de 155mm », ont été identifiés grâce à l’analyse d’images de débris retrouvés après des attaques à Khartoum et au Darfour, dans l’ouest du Soudan, détaille Amnesty dans son enquête.

L’ONG ajoute que « le seul pays du monde à avoir importé de Chine des obus AH-4 de 155 mm, ce sont les Emirats, en 2019 », s’appuyant sur les données de l’Institut de recherche suédois Stockholm International Peace (Siri).

« L’obusier cité dans le rapport est fabriqué hors des Emirats arabes unis et disponible sur le marché international depuis près d’une décennie », a rétorqué M. Aljaberi, qui a qualifié le rapport d’Amnesty de « trompeur ».

« Dire qu’un seul pays a fourni ou transféré ce système ne tient pas », a-t-il ajouté.

Les attaques de drones attribuées par l’armée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) se multiplient depuis six jours au Soudan, marquant un tournant dans le conflit qui fait rage depuis le 15 avril 2023.

Le gouvernement soudanais a rompu ses relations diplomatiques avec les Emirats, en les accusant de fournir des armes aux FSR.

Abou Dhabi a toujours rejeté ces accusations, malgré des rapports établis par des experts de l’ONU, des responsables politiques américains et des organisations internationales.

© AFP

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp