Les cours du pétrole sont stables ce lundi 9 juin 2025, conservant les gains de la semaine dernière avec de nouvelles discussions entre les Etats-Unis et la Chine visant à prolonger la trêve dans leur guerre commerciale.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,11% à 66,54 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 0,08%, à 64,63 dollars.
Le cours du baril de Brent s’est apprécié de plus de 4% la semaine dernière avec « l’espoir d’une avancée dans les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine a pu contribuer à la hausse », estime Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
« Nous souhaitons que la Chine et les Etats-Unis poursuivent sur la lancée de l’accord signé à Genève », a insisté dimanche la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur Fox News.
Washington et Pékin sont les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde, rendant le cours de l’or noir, particulièrement sensible à la santé économique de ces pays.
Un accord ou un prolongement de la trêve sur la majorité des droits de douane serait donc perçu comme un facteur de hausse des prix du baril.
Et, la progression du baril « n’a pas tenu compte de la détermination de l’Arabie saoudite à récupérer une part substantielle du marché » en continuant d’augmenter les quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), explique Tamas Varga, analyste chez PVM.
La résilience du pétrole en dépit des craintes sur l’économie et sur l’offre abondante d’or noir s’explique également par un marché pétrolier qui « semble équilibré au deuxième trimestre et au troisième trimestre, la demande de pétrole augmentant en été et atteignant son maximum en juillet-août », selon une note des analystes de la banque HSBC, publiée la semaine dernière.
Malgré les récentes hausses de quotas de l’Opep+, « jour après jour, le marché du pétrole au comptant reste aussi tendu que le jour d’avant », insiste M. Schieldrop.
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